Journée internationale de la femme rurale : plus de 100 ménages de Kimwenza reçoivent des outils agricoles pour booster leur autonomie

À l’occasion de la journée internationale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre, plus de 100 ménages de Mbekana, quartier Kimwenza, dans la commune de Mont-Ngafula, ont reçu des kits de matériels agricoles fournis par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre de la campagne agricole lancée le 29 août dernier par le président Félix Tshisekedi.

Ces matériels, obtenus grâce au plaidoyer de la Fondation Kuno Baherenie (Fokuba), spécialisée notamment dans le domaine de l’agriculture, vont permettre aux femmes paysannes de cette contrée de booster leurs productions et leurs revenus.

Mbusa Tembo Newton, manager général de la Fokuba, a relevé que la femme joue un rôle prépondérant dans l’agriculture et la lutte contre l’insécurité alimentaire, raison pour laquelle sa structure a plaidé auprès du ministère de l’Agriculture pour que ces femmes bénéficient à leur tour de matériels aratoires, dans le cadre de la campagne agricole en cours.

Le kit est composé d’une houe, d’une machette, d’un râteau, d’un arrosoir, d’une bêche, ainsi que d’une paire de bottes, pour permettre à chaque femme maraîchère de contribuer au système alimentaire de sa famille et de la population, a expliqué Mbusa Tembo Newton.

« Le développement de notre pays passera par l’agriculture », a-t-il martelé.

Ce don est venu répondre à un besoin précis, a expliqué Nzyavake Vasianirya, directrice exécutive de l’Académie nationale paysanne au Congo (ANPC), une structure qui encadre des femmes paysannes à travers la République démocratique du Congo (RDC), notamment « le manque d’outils agricoles et d’intrants ».

Elle dit soutenir la vision dite « de l’agriculture agressive » prônée par l’actuel ministre de l’Agriculture, Mohindo Nzangi Butondo. C’est une forme d’agriculture dont les programmes élaborés sont exécutés de la manière la plus brutale possible, surtout pour les produits de base comme le maïs, le riz, les haricots ou le manioc, expliquait le ministre à sa prise de fonction. L’objectif est avant tout de combattre l’insécurité alimentaire et de booster l’économie du pays.

« Ces outils vont nous permettre de rendre nos activités plus faciles pour produire beaucoup plus. Avant, l’homme pouvait travailler seul à cause de l’insuffisance des outils. Désormais, et comme nous sensibilisons aussi sur la dimension genre, la femme aussi sera associée au travail et ça va augmenter la production du ménage », a expliqué Nzyavake Vasianirya.

Satisfaction et attentes des bénéficiaires

Véro, une femme veuve de plus de 50 ans, dit être pleinement satisfaite. « Ça va me permettre de bien cultiver mon champ. Ces outils vont me permettre de faire la culture des amarantes et d’autres légumes. La fondation Fokuba nous a sauvés. »

Pour sa part, Bea, la trentaine, dit merci au gouvernement pour ce don. « Avec ce matériel, je peux élargir ma culture, en intégrant la culture des arachides et du maïs.

« Aussi, avant, je pouvais emprunter des outils chez les voisins. Si lui aussi a à faire avec, c’est que je pourrais chômer ce jour-là. Mais maintenant, je peux travailler sans problème », a-t-elle indiqué.

Mais les attentes sont encore énormes. « Nous n’avons pas de semences. Nous avons besoin de germoirs », a lancé Véro, déjà citée. Nzyavake Vasianirya, présidente de l’ANPC, a pour sa part souligné la nécessité de mécaniser l’agriculture dans cette partie de la capitale de la RDC.

Dans l’objectif de renforcer la production, le gouvernement organise des campagnes de distribution d’outils à chaque campagne agricole. Parmi eux, il y a des engrais chimiques, des outils et des semences.

Bruno Nsaka