La Journée internationale de la femme rurale devrait être un moment d’échanges et de réflexion pour les femmes vivant en milieu rural, afin de partager leurs expériences et d’aborder les réalités de leur quotidien. C’est le vœu exprimé par Riziki Plamédie, responsable de la Coordination Locale des Associations Féminines pour le Développement (CLAFED), une plateforme qui regroupe plusieurs associations féminines du territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu.
À l’occasion de la célébration de cette journée, observée chaque 15 octobre, les femmes de Walikale ont marqué l’événement dans la méditation, en raison du contexte sécuritaire instable qui prévaut dans la région.
Selon Riziki Plamédie, cette journée aurait dû être une opportunité pour les femmes rurales de réfléchir sur leur quotidien, souvent marqué par les déplacements forcés dus à l’insécurité persistante, et de proposer des pistes de solutions à cette crise.
Malheureusement, regrette-t-elle, trop peu de femmes rurales sont réellement informées de la portée et de l’importance de cette journée.
Face à ce constat, la responsable de la CLAFED plaide pour un renforcement du soutien financier aux organisations féminines locales, afin de favoriser l’éducation et la sensibilisation des femmes, quel que soit leur lieu de résidence.
« Un tel appui permettrait aux femmes rurales de mieux s’approprier cette journée, d’en faire un espace de plaidoyer pour les défis qu’elles affrontent au quotidien, et de lutter contre les fléaux qui les touchent, notamment les violences conjugales et celles basées sur le genre », a-t-elle conclu.