Kinshasa : l’armée affirme avoir empêché une incursion des Mobondo à Maluku

Maluku sur la carte
Maluku sur la carte

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) assurent avoir mis en échec une tentative d’incursion d’un groupe d’insurgés Mobondo dans la commune de Maluku, dans l’est de Kinshasa, dans la nuit du mardi 1ᵉʳ au mercredi 2 juillet 2025.

D’après les informations communiquées par le porte-parole des opérations Ngemba (paix en kikongo), près de quarante hommes armés, identifiés comme appartenant au groupe Mobondo, ont été repérés dans les environs du village Mbwataba, dans le groupement de Mbakana. L’armée affirme avoir immédiatement déployé un dispositif sécuritaire renforcé dans la zone, permettant d’éviter tout affrontement. Aucune perte en vie humaine ni incident majeur n’a été signalé.

Les FARDC précisent que ces éléments Mobondo avaient déjà été sensibilisés dans le cadre du processus de paix piloté par la délégation de la Réserve armée de la défense (RAD). « Leurs chefs sont d’ailleurs présents à Kinshasa pour discuter des modalités de désarmement, de démobilisation et de cantonnement », a affirmé le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de la 11e région militaire.

Lors d'une plénière le 14 juin dernier, le président de l’Assemblée nationale avait alerté sur la présence des miliciens Mobondo désarmés et délaissés à Mongata, dans la commune de Maluku. Vital Kamerhe avait déploré l’absence de leur prise en charge par le gouvernement, qu’il avait invité à agir de toute urgence « pour éviter le retour aux armes ».

Le 18 mai dernier, la 11ᵉ région militaire déployée en opérations de pacification dans le Grand Bandundu avait annoncé la présence massive de plus de 700 ex-combattants Mobondo, issus de diverses factions, ayant quitté la brousse à la suite des campagnes de sensibilisation menées par la Réserve armée de la défense (RAD). Non encore évacués dans les sites de regroupement, certains miliciens se livraient à des actes de tracasseries, de vols et de pillages des biens de la population civile, avait indiqué le porte-parole de l’armée, le capitaine Anthony Mualushayi.

Jonathan Mesa