Le cadre provincial de concertation humanitaire de la province du Sud-Kivu a évalué à plus de 1.466.485, le nombre de déplacés ayant besoin d'une assistance dans le territoire d'Uvira. C'était au cours de la deuxième réunion tenue ce 02 Juillet 2025 à Uvira dans la province du Sud-Kivu.
“ Avec 1.466.485 déplacés, plus de 33.000 ménages affectés par les catastrophes naturelles, le M-pox, le choléra et d'autres pandémies, des femmes violées par mois, l'insécurité alimentaire...la province du Sud-Kivu a besoin d'une intervention humanitaire coordonnée”, dit le contenu de cette réunion.
Pour les participants, ce cadre vise le renforcement des dialogues entre les autorités étatiques et les acteurs humanitaires, en vue d'assurer une meilleure coordination et une efficacité dans les interventions.
François LIKOYO, chef de bureau OCHA dans les provinces du Nord-kivu, Sud-Kivu et Maniema, présentant la situation humanitaire de la province des provinces du Nord et Sud-Kivu, a indiqué que les humanitaires sont prêts pour apporter de l'assistance, sauf que la surmilitarisation des zones d'intervention et le manque d'un environnement protecteur sont parmi les défis majeurs qui bloquent leur engagement.
Le grand défi est surtout la surmilitarisation de plusieurs endroits. Des humanitaires craignent les tracasseries et autres.
Jean Jacques Purusi a promis signer un communiqué pour faciliter les travaux des humanitaires dans la partie gouvernementale.
“ Je vais signer un communiqué pour demander à nos services, nos forces armées et celles de la RAD de laisser les humanitaires faire leur travail. Ils ne sont pas des ennemis et peuvent intervenir dans les zones en conflit, conformément au droit international humanitaire. Ils doivent s'organiser et nous informer au préalable de leur mouvement pour éviter l'infiltration. Je plaide aussi pour que les organisations nationales et locales aient plus de moyens pour une bonne intervention dans les zones qu'elles maîtrisent suffisamment”, a réagi à son tour Jean-Jacques Purusi, gouverneur du Sud-Kivu.
La province du Sud-Kivu fait face depuis plusieurs années à un afflux massif des déplacés. Il s'agit d'une part des déplacés de guerre des affrontements entre les FARDC alliés aux Wazalendo aux M23 d'une part. D'autre part, des sinistrés des inondations des territoires d'Uvira, Fizi et autres.
Lors de son passage à Uvira, Bruno Lemarquis, coordonnateur résident des Nations Unies a étudié les possibilités d'un couloir humanitaire pour assister les déplacés présents dans ces territoires de la province du Sud-Kivu.