Dans une déclaration conjointe, Bruno Whitoere et Nicolas Kyalangalilwa, respectivement présidents fédéral du parti LGD du Nord Kivu du Sud-Kivu, regrettent et dénoncent un silence complice. “le silence complice, hypocrite ainsi que la politique de l'autruche de la classe politique congolaise, de la société civile dans sa diversité, des organisations internationales de défense des droits de l'homme ainsi que de la communauté internationale face à des violations flagrantes des principes fondamentaux des droits de l'homme dans un procès inique et injuste construit sur fond des abus et dérives dictatoriales entretenus et concoctés par Mr Félix Tshisekedi Tshilombo contre un opposant politique l'honorable Prof Dr Matata Ponyo Mapon".
Cette déclaration est sortie après un arrêt de la cour constitutionnelle condamnant Matata Ponyo a 10 ans des travaux publics pour détournement dans le dossier Bukanga Lonzo.
Les fédérations de LGD Nord et Sud-Kivu estiment qu'il s'agit de l'inféodation de la justice par les politiques.
“Le deuxième arrêt de la cour constitutionnelle sur le dossier Bukanga Lonzo dénote d'une inféodation flagrante de la justice Congolaise au régime tyrannique de l'UDPS créant un précédent irréparable dans l'existence de notre pays en tant qu'Etat”, dit cette déclaration.
C'est depuis 2021 que ce procès a débuté, 4 ans après, Matata Ponyo a été condamné.
Ces fédérations s'indignent contre un silence complice.
" Le silence complice et coupable dont font preuve les acteurs politiques et la communauté internationale, sentinelle du droit et de la bonne gouvernance, laisse entendre que seuls les deals économiques avec la RDC comptent plus que l'apuisement du climat politique racun depuis l'avènement de Mr Félix Tshisekedi au pouvoir sous la formule connue de tous et déclarée être un arrangement à l'Africaine".
Le 20 mai, l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, l’ancien Gouverneur de la Banque centrale du Congo Deogratias Mutombo et l’homme d’affaires sud-africain Christophe Grobler ont été condamnés respectivement à 10 ans et 5 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics dans l’affaire relative à la débâcle du projet Bukanga Lonzo.
Dans son verdict , la cour constitutionnelle a également prononcé à l’encontre des deux premiers prévenus : la confiscation des biens des prévenus à hauteurs des sommes détournées, la privation pour 5 après l’exécution de la peine du droit de vote et d’éligibilité, l’interdiction d’accès à une fonction publique, la privation du droit à la libération conditionnelle et à la réhabilitation.