Attaque de Komanda : quelques blessés graves pris en charge par MSF à Bunia

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Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé, lundi 28 juillet, avoir pris en charge 17 blessés graves après l’attaque meurtrière qui a coûté la vie à près de 50 civils dans la nuit de samedi à dimanche à Komanda, territoire d’Irumu, en Ituri. Six des blessés ont été évacués en urgence vers la clinique Salama à Bunia, appuyée par l’organisation humanitaire.

Selon MSF, l’arrivée de ces nouveaux patients accentue la pression sur une structure médicale déjà saturée. La capacité d’accueil de la clinique Salama est passée de 30 à 50 lits pour répondre à l’afflux massif de victimes. Au cours de la dernière semaine, 23 nouvelles admissions ont été enregistrées, dont 22 liées à la violence armée dans les zones de Nizi et Komanda. 

Les équipes médicales ont effectué 55 opérations chirurgicales sur la même période. Depuis le début du mois de juillet, plus de 60 victimes d’attaques contre les civils ont été soignées.

L’attaque de Komanda est la plus meurtrière connue dans cette localité située à 75 kilomètres au sud de Bunia. OCHA a confirmé un bilan provisoire de 49 morts, en majorité des fidèles catholiques réunis à la paroisse Bienheureuse Anuarite pour une veillée de prière. Environ 30 000 personnes ont fui Komanda et ses environs, aggravant une crise humanitaire dans une région où la ville accueillait déjà près de 38 000 déplacés, selon la même source.

Cette attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’État islamique, s’inscrit dans une vague de violences qui a fait plus de 100 morts depuis début juillet dans les territoires d’Irumu et de Beni. Les mouvements humanitaires ont été temporairement suspendus le long de plusieurs axes stratégiques, compliquant la réponse d’urgence. 

La MONUSCO a condamné une “violation grave du droit international humanitaire” et appelle à une intensification de la protection des civils alors que les opérations conjointes FARDC-UPDF sont de nouveau remises en question face à la persistance des massacres.

Kuzamba Mbuangu