C’est l’attaque la plus meurtrière connue à Komanda, cité située à 75 kilomètres au sud de Bunia, en Ituri. Au moins 49 personnes ont été tuées, selon le nouveau bilan publié par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA). La plupart des victimes sont des fidèles catholiques rassemblées à la paroisse Bienheureuse Anuarite. En plus de nombreux blessés, plusieurs personnes sont portées disparues.
Cette attaque a occasionné le déplacement d’environ 30 000 personnes fuyant Komanda et ses périphéries, selon OCHA qui suit de près la situation. L’incident a aggravé le sort des civils dans la région.
La ville de Komanda, auparavant considérée comme une zone protégée des attaques des ADF, accueillait déjà 38 000 personnes déplacées avant l'attaque.
La situation sécuritaire a entraîné la suspension des mouvements humanitaires le long des principales voies d'approvisionnement dans le territoire d'Irumu, perturbant l'aide vitale dans la région.
L’attaque a été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF) affiliées à l’Etat islamique. L’attaque s’ajoute à d’autres cas récurrents dans la région. OCHA indique que depuis début juillet, les attaques attribuées aux ADF dans les territoires d'Irumu et de Beni ont fait plus de 100 morts parmi les civils et déplacé plus de 50 000 personnes vers d'autres localités.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) a déploré cette semaine la recrudescence des violences en Ituri, particulièrement dans les territoires de Djugu et d’Irumu. La Mission réitère également l’appel du Secrétaire général des Nations Unies aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et à retourner dans leurs pays d’origine.
Les armées congolaise et ougandaise qui mènent des opérations conjointes depuis quatre ans contre les ADF ont convenu il y a quelques semaines, d’étendre la traque dans le territoire de Mambasa où se seraient retranchés les combattants. Mais plusieurs voix s’élèvent également pour critiquer ces opérations conjointes qui, au lieu de neutraliser les ADF, ont permis leur dispersion.