Les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, avec le soutien de Kigali, se sont intensifiés autour des localités de Bambo et Nyanzale. Cette escalade du conflit a exacerbé la situation humanitaire, nécessitant un appel urgent à l'aide. Médecins Sans Frontières (MSF) a été contraint d'évacuer partiellement ses équipes, face à l'aggravation de la violence. L'organisation appelle à la protection des infrastructures sanitaires et à la sécurité des opérations médicales dans la zone de conflit.
Au cours d’une interview à ACTUALITE.CD, Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC, exprime sa profonde préoccupation : « L'écart se creuse entre les besoins humanitaires et notre capacité de réponse. Les hôpitaux, à l'instar de ceux de Minova et Goma, sont sur le point d'être submergés par l'afflux de blessés. »
Il alerte également sur l'augmentation des déplacés internes qui s'accumulent autour de Goma, craignant une crise sanitaire d'une ampleur inédite. « Les lignes de front se rapprochent dangereusement des camps de déplacés, et nous assistons à une présence accrue d'hommes armés. Cette situation génère une hausse des violences, notamment à l'égard des femmes, entravant l'accès aux soins nécessaires », déclare Lampaert.
Il conclut avec un appel urgent : « Au nom de l'humanité et de la dignité de ces personnes vulnérables, nous demandons un arrêt immédiat des hostilités. Ces individus luttent uniquement pour leur survie, et il est de notre devoir collectif de leur offrir protection et assistance. »
La crise au Nord-Kivu souligne l'impératif d'une réponse humanitaire coordonnée et d'efforts renouvelés pour rétablir la paix et assurer le respect des droits fondamentaux des populations affectées.