IXèmes jeux de la Francophonie : des Kinois satisfaits de l’organisation, “cela va davantage améliorer l’image du pays”

Photo d'illustration
Stade des martyrs/Ph. droits tiers

C’est depuis le 6 août 2023 que s’est clôturée, à Kinshasa, la 9ème édition des jeux de la Francophonie. Durant dix jours, soit du vendredi 28 juillet au dimanche dernier, la RDC a accueilli, dans sa capitale, les délégations de trente-six (36) Etats et gouvernements membres de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF).

L’adhésion du public kinois a été l’un des faits marquants de cette édition. Cela a même été reconnu et salué par les responsables de l’OIF dont Zeina Mina, Directrice du Comité international des jeux de la Francophonie (CIJF).  Cette semaine, ACTUALITE.CD a tendu son micro à quelques Kinois qui n’ont pas manqué de livrer leurs impressions.

Joëlle Luniongo, étudiante et stagiaire à la Télévision nationale se réjouit de l’organisation assurée par la RDC, pays hôte.

« J’étais très heureuse de l’organisation de cet évènement notamment sur le plan des infrastructures. C’est pour la première fois que notre pays organise un événement qui réussit, y compris la victoire de nos athlètes congolais qui ont remporté au total 34 médailles », confie-t-elle.

Lydie Fisidi, couturière, ne cache sa joie. Elle a été surprise par le sérieux mis dans l’organisation.

« J’étais vraiment inquiète pour la sécurité des personnes pour ces événements, surtout ce qui se passe au stade des Martyrs lors des événements (tracasseries, morts d’hommes, ndlr). Un grand merci aux organisateurs pour la sécurité et le suivi de cet événement », explique-t-elle.  

A Divin Kabata, pétrolier, d’ajouter : 

« Pendant les déroulements des jeux, j'ai été beaucoup attiré et séduit par l'organisation. Elle était au top surtout la cérémonie d'ouverture. J'ai beaucoup apprécié et fasciné par ça. Nous avons des nouvelles infrastructures et c'est beaucoup avantageux pour nos sportifs de bien s'adapter et s'entraîner ».  

Fred Sobolayi estime que ces jeux ont renforcé la visibilité des athlètes et artistes congolais.

« Les jeux de la francophonie renforcent la diversité culturelle, des liens entre les pays francophones. Ils ont également assuré la visibilité de nos athlètes et artistes auprès des autres pays », indique-t-il.

Tout n’a pas été rose. Lauchristian Mukendi, quant à lui, a encore en mémoire certains cas de brutalité des agents de l’ordre vis-à-vis de certaines personnes dont celles qui n’ont pas voulu respecter des consignes.

« Je suis catégoriquement choqué de l’attitude des autres policiers qui bousculaient voire fouettaient la population qui voulaient entrer pour voir le spectacle au stade des Martyrs. Certains exigeaient même de l’argent à un moment pour vous laisser entrer dans les sites », regrette Mukendi.

Pour Gemima Nseya, cette organisation assurée par la RDC va davantage améliorer l’image du pays dans le monde. 

« Pour moi, le positif de ces jeux, c’est déjà que l’image de la RDC a été bien vendue dans le monde. Ces jeux ont mis en valeur notre capacité d’organiser des cérémonies ou événements de telle envergure. Je trouve que tout a été bien fait parlant de la sécurité et de l'organisation dans son ensemble. Cela va davantage améliorer l’image du pays », explique-t-elle. 

Elle a également une idée à propos de la conversation des infrastructures construites et réhabilitées à l’occasion de ces jeux. 

« Nous, Congolais, avons tendance à négliger nos propres infrastructures. Si ces dernières sont gérées sur le plan local, cela risque de ne pas bien se passer. Je pense qu’on devrait donner la gestion de ces infrastructures aux étrangers. Avant, par exemple, les Congolais ne pouvaient pas aller voir un match de basket-ball (...). Mais maintenant nous pouvons nous faire conscience, on peut entrer et sortir de ce stade dans de bonnes conditions. D’où il faut bien entretenir ces infrastructures ». 

Pour rappel, la RDC, pays hôte de ces jeux, a terminé à la 9ème place au classement général des médailles avec 34 décorations dont 5 en or. Le Maroc a, pour sa part, terminé 1er au classement avec 58 médailles dont 23 en or.

Esther Awana et Émilie Ipoto, stagiaires IFASIC