RDC-politique : « la priorité en ce moment, c’est la paix et la sécurité dans la partie Est du pays », Pétronille Vaweka

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Dialogue ou pas dialogue avant les élections de 2023 ? A moins de six mois des scrutins, le Comité laïc de coordination et le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege proposent aux forces vives de la Nation, de tenir une concertation pour répondre au climat politique actuel. Contactée par le Desk Femme d'Actualité.cd, Pétronille Vaweka, médiatrice basée en Ituri a partagé son opinion. 

« Si la paix et la sécurité règnent en RDC, alors nous pourrons aller vers un dialogue sans aucun problème », dit-elle. 

Et d’expliquer, « la priorité en ce moment, c’est le rétablissement de la paix et la sécurité dans la partie Est et dans toute la RDC. Nous en parlons depuis plus de deux décennies et le discours ne changera pas tant qu’on n’aura pas retrouvé la paix. La RDC a besoin de la paix pour pouvoir se développer sur tous les plans ». 

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En effet, le Comité Laïc de Coordination trouve que le contexte sécuritaire et l’instabilité politique qui s’installe à l’approche des élections, ne permettent pas d’évoluer dans la sérénité. La seule voie de sortie de l’impasse est le dialogue. Le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a, lui, appelé les forces vives de la nation à une concertation urgente pour donner une réponse à “de graves violations des droits humains”. 

Le Front commun pour le Congo de Joseph Kabila s’est totalement écarté du processus électoral tandis que Martin Fayulu et son parti politique EciDé se sont retirés la veille de l’ouverture des bureaux de réception et traitement des candidatures pour la députation nationale. Pétronille Vaweka s’inquiète de voir toute l’énergie que mettent les politiques dans leurs différends plutôt que de la mettre dans la résolution des questions sécuritaires et sociales. 

« Les grandes victimes de ces conflits armés sont les femmes et les enfants. Nous nous retrouvons actuellement avec des jeunes filles adolescentes enceintes. Quel avenir pour toute cette jeunesse ? Quel lendemain pour tous ces enfants qui ne sont jamais allés à l’école, qui naissent et  qui grandissent dans les camps des déplacés ? Et donc, aller au dialogue pour des intérêts purement politiques ne saurait pas être une réponse à la souffrance qu’endurent nos populations » a-t-elle affirmé.  

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Prisca Lokale