RDC: dialoguons d’abord, les élections après!

Caricature ACTUALITE.CD
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Le processus électoral, en cours en RDC, n’est du goût de toutes les parties prenantes. Avec le contexte sécuritaire, social et politique qui s’y ajoute, les élections ne feront pas que des élus. Pour barrer la route à des éventualités insatisfaisantes ou pour une autre raison, le processus électoral devra soit s'arrêter un moment ou se poursuivre en tenant compte de certaines recommandations.

Si une frange de l’opposition a tout de même décidé de rejoindre le processus électoral tout en gardant les revendications pour des élections libres, transparentes, fiables ; le cas de Martin Fayulu est tout autre. Le 12 juillet, tout en dénonçant une “fraude électorale en perspective”, il a annoncé une campagne de mobilisation pour préparer le peuple à l’utilisation de l’article 64 de la constitution, lequel stipule, dans l’alinéa premier, que tout congolais a le droit de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la constitution.

Le Comité Laïc de Coordination trouve, pour sa part, que le contexte sécuritaire et l’instabilité politique qui s’installe à l’approche des élections, ne permettent pas d’évoluer dans la sérénité. La seule voie de sortie de l’impasse est le dialogue. Le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a, lui, appelé les forces vives de la nation à une concertation urgente pour donner une réponse à “de graves violations des droits humains”.

Le CLC, cette structure de l’église catholique était à l’initiative des manifestations politiques entre 2017 et 2018 pour réclamer l’organisation des élections et s’opposer à un troisième mandat de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila. Des manifestations qui étaient violemment réprimées par les forces de l’ordre et de sécurité jusqu’à causer la mort, notamment de l’activiste Rossy Mukendi et de Thérèse Kapangala.