Tshisekedi et Kagame attendus à la Maison Blanche: "Nous allons signer la fin de cette horrible guerre de 30 ans. J’en ai entendu parler. C’était une guerre terrible" (Donald Trump)

Donald Trump, président des USA au milieu des ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda à l'occasion de la signature de l'accord de paix entre les deux pays voisins à Washington
Donald Trump, président des USA, au milieu des ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda à l'occasion de la signature de l'accord de paix entre les deux pays voisins à Washington le 27 juin 2025

Le Président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame sont attendus dans les prochains jours à Washington où ils doivent être reçus par Donald Trump. Selon le Chef d'État américain qui l'a annoncé mercredi 9 juillet, cette rencontre à la Maison Blanche aura pour objectif de finaliser le processus de paix initié au profit de Kinshasa et Kigali après l'étape de la signature de l'accord de paix au niveau ministériel en présence de Marco Rubio, Secrétaire d'État américain.

"Ils sont en guerre depuis 30 ans. Sept millions de morts. Et ils pensent que le chiffre réel est en fait bien plus élevé que cela. Ça a été une lutte longue et brutale. Nous sommes très heureux d’avoir pu résoudre ce problème. Je pense que, dans les deux prochaines semaines, les dirigeants des deux pays viendront pour signer l’accord final", a révélé le Président américain Donald Trump.

Le défi reste la mise en œuvre de cet accord de paix. Donald Trump espère que les différentes parties prenantes vont bel et bien l’appliquer. 

"Comme vous le savez, nous avions les ministres des Affaires étrangères la semaine dernière. Mais nous allons signer la fin de cette horrible guerre de 30 ans. Elle a duré très longtemps. J’en ai lu, j’en ai entendu parler, et c’était une guerre brutale. C’était une guerre terrible.Je veux remercier notre excellent conseiller principal pour l’Afrique, Il a été très impliqué dans ce règlement. La plupart des gens pensaient que c’était impossible. Mais il reste encore beaucoup à faire", a ajouté le Président américain Donald Trump.

La partie orientale de la République Démocratique du Congo, région frontalière du Rwanda et riche en ressources naturelles, notamment en minerais, est en proie à l'insécurité depuis plus de 30 ans déjà. Les violences se sont intensifiées ces derniers mois avec la prise par le M23 et les troupes rwandaises de la grande ville de Goma en janvier, puis de Bukavu dans le Nord et Sud-Kivu.

Un accord de paix sous les auspices des États-Unis, dont les dispositions doivent toutefois encore être mises en œuvre, a été signé le 27 juin à Washington par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda. Parallèlement, une tentative de médiation entre Kinshasa et le M23 est en cours depuis plusieurs mois à l'initiative du Qatar.

Depuis la signature de cet accord, Kinshasa et Kigali veulent chacun tirer les draps de son côté en interprétant les dispositions de l'accord de paix à sa guise. La question qui divise se trouve au point lié au désengagement des forces contenu dans l'accord de Washington. Si pour Kinshasa, la neutralisation des FDLR passe avant toute autre condition, Kinshasa de son côté évoque la simultanéité des opérations à savoir la neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives du Rwanda sur le territoire congolais.

Face à cette dualité, des voix ne cessent de se lever pour inviter les États-Unis d'Amérique à peser de tout leur poids pour exiger l'application de cet accord censé mettre fin au conflit, déplacés et morts dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Clément MUAMBA