RDC- examen de Loi électorale : pour Mbau, la suppression du seuil se justifie parce que n’ayant pas atteint ses objectifs

Le député Daniel Mbau/Ph. Droit tiers

Le député national Daniel Mbau a appuyé ce vendredi 22 avril l’idée de supprimer le seuil électoral comme le prévoit la proposition de loi électorale sous examen à l’Assemblée nationale. Cette suppression est nécessaire dit-il, parce que le seuil introduit dans la loi électorale de 2018 n’a pas atteint ses objectifs.

« Au-delà de la beauté dans l’articulation de ce texte, je remarque que ce texte renferme des innovations inopportunes et des spécificités illusoires, qui nécessitent d’être évaluées. Je soutiens la suppression du seuil par son remplacement par la condition de recevabilité de listes au prorata de 60%, soit 300 sièges sur les 500. Je soutiens parce que les architectes du seuil n’ont pas atteint l’objectif pour lequel ils l’ont aménagé. L’objectif du seuil était de réduire le nombre de candidatures fantaisistes, mais malheureusement, à l’issue des élections, il y a eu une régression infime de candidatures. En 2011, la CENI a enregistré 18.864 candidatures, en 2018, la CENI a enregistré 15.355 candidatures soit une réduction de 18,6%. A ce point-là, on va dire que le seuil a échoué », a dit Daniel Mbau.

Et de poursuivre « le seuil a encore échoué parce qu’il a posé le problème dans le contentieux d’attribution des sièges. L’état actuel de la législation en RDC est de sorte qu’il n’existe pas des juges de seuil qui est laissé au seul apanage du président de la CENI et des membres de plénière qui décident si tel regroupement a atteint et l’autre n’a pas atteint ».

Pour lui, les regroupements qui ont été lésés par les résultats n’ont pas eu des argumentaires solides axés sur la loi pour justifier le seuil. Et conséquences, la cour a rendu des arrêts “démocraticides”.

La proposition de la loi électorale sous examen suggère plusieurs innovations en vue de garantir la transparence aux élections. C’est notamment l'interdiction de distribuer de l'argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale ; l’interdiction de cumul des candidatures, de porter comme suppléants un membre de sa famille ainsi que l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple ; le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition.

Berith Yakitenge et Thérèse Ntumba