Ituri : la France condamne avec la plus "grande fermeté" l’attaque des ADF à Komanda et exprime sa solidarité au gouvernement congolais

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Emmanuel Macron

La France a réagi au sujet du massacre perpétré dans la cité de Komanda, en territoire d’Irumu (Ituri), dans la nuit du 26 au 27 juillet par le groupe armé ougandais des ADF/MTM ISCAP. Dans un communiqué du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, la France exprime sa solidarité au gouvernement congolais et ses condoléances aux familles des victimes. 

"La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque perpétrée par les « Forces démocratiques alliées » (ADF/ISCAP) affiliées à Daech, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet, dans une église à Komanda, dans l’Ituri, au Nord-Est de la RDC, ayant causé la mort d’au moins 43 civils. La France exprime sa solidarité au gouvernement congolais et ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. La France se tient aux côtés des autorités congolaises pour lutter contre les groupes terroristes et protéger les populations", dit le ministère sur son compte X ce lundi 28 juillet.

Cette attaque des éléments du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) a causé la mort d’au moins 43 civils (19 femmes, 15 hommes et neuf enfants). La majorité des victimes auraient été tuées à l’arme blanche dans un lieu de culte. Plusieurs personnes ont été enlevées. Des habitations et boutiques ont également été incendiées, aggravant une situation humanitaire déjà extrêmement préoccupante dans la province.

Ces attaques interviennent alors que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l'armée Ougandaise mettent en exécution l'opération militaire conjointe Shujaa contre ces " terroristes" des ADF. Ces massacres viennent une nouvelle fois de relancer le débat sur l'efficacité de cette opération initiée dans l'Est de de la RDC depuis maintenant près 4 ans.

Selon le dernier rapport du groupe d'experts des Nations-Unies, malgré son succès relatif dans l'élimination des dirigeants et des combattants des ADF, l'opération conjointe FARDC-UPDF Shujaa n'a pas permis de mettre un terme aux violences des ADF contre les civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Selon les experts de l'ONU, le déploiement supplémentaire des UPDF dans le sud du territoire de Lubero n'a pas ciblé les cellules ADF très actives dans le nord-ouest de Lubero. Profitant de la réduction de la présence des FARDC et concentrées sur l'escalade du conflit AFC/M23, les ADF ont poursuivi leurs opérations dans l'est du territoire de Beni, le nord-ouest du Lubero et dans le territoire d'Irumu.

Clément MUAMBA