Le G13, groupe de treize personnalités signataires de l'Appel du 11 juillet 2020, appelle le bureau de l'Assemblée nationale à inscrire d'urgence dans le calendrier des travaux de la session parlementaire de mars, la proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Le G13 invite ainsi le Bureau de l'Assemblée nationale à inscrire la proposition de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI à titre d'urgence dans le calendrier des travaux de la session de mars 2021 qui vient de s'ouvrir et d'en faciliter l'examen et l'adoption dans les meilleurs délais, de préférence avant la fin du mois d'avril, pour favoriser la mise en place de l'équipe dirigeante de la CENI avant fin mai 2020 », dit le G13 dans un communiqué mercredi 24 mars.
Ce groupe qui a milité pour le consensus sur les réformes électorales avant les prochaines élections, dénonce ce qu’il qualifie de « précipitation » qui caractérise le processus de désignation de nouveaux membres de la CENI.
« Le G13 considère que la précipitation qui s'observe actuellement est de nature à détruire le consensus déjà bâti, avec la participation de toutes les parties prenantes, autour d'un agenda citoyen, pour prévenir le chaos et baliser la route en vue des élections transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées en 2023 », ajoute le communiqué.
En 2020, faute de consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses autour de la désignation d’un nouveau président de la CENI, des troubles avaient éclaté à travers le pays causant des morts notamment à Kinshasa et Lubumbashi. Ce que le G13 rappelle.
« La procédure de désignation des membres de la CENI a été, en juin 2020, au centre des troubles et manifestations de rue, renforçant la crise politique et socio-économique du pays, suite à la méfiance et à des profondes divergences entre tous autour de la question électorale », rappelle le G13.
L’appel de ce groupe de personnalités intervient quelques jours après que les confessions religieuses et le bureau de l’Assemblée nationale ont décidé de relancer le processus pour la désignation de nouveaux membres de la centrale électorale. Les représentants des églises ont appelé au dépôt des candidatures pour le poste de président de la CENI en attendant les réformes alors que ces dernières sont exigées par plusieurs personnalités et organisations politiques ainsi que de la société civile avant les prochaines élections.
Clément Muamba