RDC : en attendant les réformes, les confessions religieuses appellent au dépôt des candidatures pour le poste du président de la CENI

Les délégués des confessions religieuses lors de l'échange avec Christophe Mboso

L’Assemblée nationale et les confessions religieuses tentent de faire avancer le processus de réforme de la CENI et la désignation de ses membres. Ce samedi 20 mars, les deux parties ont levé l’option d’amorcer l’examen de la proposition de loi portant modification de la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement de la CENI.

Mais bien avant et pour gagner en termes du temps, les confessions religieuses annoncent dès à présent le début de l’opération des dépôts des candidatures pour le poste du président de la CENI.

« Pour des raisons pratiques, la plateforme des confessions religieuses demande à tout celui qui a l’ambition d’être candidat des confessions religieuses à la CENI, de déposer sa candidature auprès d’une seule confession religieuse de son choix, au plus tard le vendredi 9 avril 2021. À la plénière des confessions religieuses, les candidatures seront adoptées et présentées à l’Assemblée Nationale de façon consensuelle », dit le communiqué de la plateforme des confessions religieuses. 

Chaque confession religieuse devra présenter, après présélection, au maximum 3 candidatures à la plénière pour la suite de cette procédure, qui devra aboutir à la désignation du successeur de Corneille Nangaa.

« La présélection sera faite, au niveau de chaque confession sur base des critères suivants : l’expertise en la matière électorale, l’expérience, l’intégrité morale, la crédibilité, le courage, la personnalité, l’indépendance vis-à-vis des politiciens, etc. Seuls 3 candidatures au maximum par confession religieuse seront présentées à la plénière pour la suite de la procédure », ajoute le communiqué.

A l’ouverture de la session de mars lundi dernier, Christophe Mboso a indiqué qu’il espère que « cette fois-ci, les Chefs des confessions religieuses, dépasseront désormais leur égo et parviendront à désigner, dans le meilleur délai, leur délégué à la CENI parmi les meilleurs et dignes fils et filles du pays, s’il faut s’en tenir à la rigueur des critères qualitatifs de formation, d’expertise et de moralité qu’imposent ces postes à pourvoir ».

Mais plusieurs personnalités et organisations tant de la société civile que politique soutiennent avant tout la réforme de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI.

Japhet Toko