Après la détection du premier cas confirmé à Kinshasa de la maladie à coronavirus, le pays développe son dispositif de réponse.
Ce mardi à Goma, Dr Jean-Jacques Muyembe, directeur général de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) a donné quelques indications prospectives;
« Le taux de mortalité que nous voyons, c’est en Europe où les structures de santé sont organisées. Si ce virus arrive chez nous en Afrique, en RDC où le système de santé est très faible, où les hôpitaux sont mal équipés pour réanimer les malades », a t-il déclaré.
Il y a désormais plus de 100 000 cas de COVID-19 dans le monde. Pour la RDC, Dr. Muyembe insiste sur la qualité du système de santé.
« Le problème que nous auront sont des problèmes respiratoires, il faudra réanimer les malades. La plupart de nos hôpitaux n’ont pas ces capacités. Ils n’ont pas de désinfectant pour protéger le personnel soignant. Une fois que le personnel soignant commence à tomber malade, ce sera la panique », a t-il ajouté.
Au cas où, la maladie arrivait à se propager l’un des premiers défis sera les ressources humaines.
« Il faudra réquisitionner tout le monde: médecins et infirmiers. Il y aura un afflux très important de malades. Nous aurons certainement un taux de mortalité qui va avoisiner 10%. Il y a aura un taux d’infection du personnel médical assez effrayant qui pourrait provoquer la fuite du personnel médical », a t-il dit.
Ce mercredi, selon Dr Eteni Longondo, ministre national de la santé, 109 contacts du premier cas confirmé à Kinshasa de la maladie à coronavirus (Covid-19) ont été identifiés. Ces personnes seront soumises à un suivi quotidien pendant 14 jours, période d’incubation de la maladie ».
Jonathan Kombi, à Goma