Trois nouveaux cas confirmés ont été enregistrés dans la ville de Beni où une conjonction optimale des facteurs menace la réponse humanitaire à l'épidémie d'Ebola.
"Parmi ces nouveaux cas confirmés, deux sont des contacts connus de la même famille qui n’avaient pas voulu être vaccinés mais qui se sont volontairement présentés au Centre de Traitement d’Ebola dès l’apparition des premiers symptômes", souligne le ministère de la Santé dans un nouveau communiqué.
Depuis le début de l'épidémie d'Ebola, le 1er août, la ville de Beni a enregistré 25 décès dont 21 cas confirmés. Dans son communiqué, le ministère annonce que deux personnes ont été guéries d'Ebola, le 26 septembre dernier. Ce qui porte à 8 le nombre total des personnes guéries.
Située dans le nord de la province du Nord-Kivu, la ville de Beni a été ensanglantée samedi dernier par des affrontements entre soldats et rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).
Les affrontements ont fait 24 morts dont 20 civils et 4 militaires, d'après un décompte de la société civile. Suite à cette attaque, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suspendu ses opérations dans la riposte contre Ebola.
L'agence onusienne craint une situation "potentiellement désastreuse" au cours de prochaines semaines, selon son directeur général adjoint en charge des urgences et de la riposte, Peter Salama. Après les affrontements de samedi, la société civile a décrété une grève générale pour protester contre les tueries.
Décrétée lundi, cette grève qui a été allégée mardi pour faciliter la riposte contre Ebola, est censée prendre fin ce vendredi 28 septembre. La RDC fait face à sa dixième épidémie d'Ebola depuis la découverte du virus sur son sol en 1976.
Cette épidémie, déclarée dans une zone de conflit armé, touche le nord de la province du Nord-Kivu et deux localités de la province de l'Ituri. Elle a déjà fait 101 morts dont 70 parmi les 123 cas confirmés, selon un décompte arrêté en date du 26 septembre par le ministère de la Santé.
Christine Tshibuyi