Caricature : Massacre de Rutshuru, vives condamnations et indignation internationale

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

En juillet 2025, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont massacré au moins 319 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, dans l’Est de la RDC, selon Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Ces crimes, commis entre le 9 et le 21 juillet dans quatre villages de Rutshuru (Nord-Kivu), constituent l’un des bilans les plus lourds depuis la résurgence du M23 en 2022. La majorité des victimes étaient des agriculteurs qui vivaient dans leurs champs pendant la saison des semis.

Le gouvernement congolais a dit condamner avec la plus grande fermeté ce massacre, et rajoutait que pour la seule période allant du 2 juillet au 2 août 2025, il a été enregistré plus de 125 cas de viols, des centaines de recrutements forcés, y compris d’enfants, plus de 300 actes de torture parfois sur des élèves, des pillages systématiques, des incendies de maisons, des arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines, ainsi que des transplantations de populations non identifiées dans les territoires sous contrôle du M23.

Dénonçant l'escalade continue des attaques contre des populations civiles, l'Union Européenne a appelé à une enquête pour que la lumière soit faite. Insistant sur la nécessité d'assurer la protection des populations civiles, l'UE a exhorté les différentes parties à s'engager dans le processus de paix.

Pour sa part, le Prix Nobel de la Paix, Dénis Mukwege a exprimé son indignation à la suite de ces attaques. Il estime que cet acte reflète une nouvelle fois la barbarie à laquelle le peuple congolais est confronté depuis trois décennies.

De l’autre côté, le gouvernement rwandais a dénoncé le rapport du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme révélant ces tueries. Le Rwanda qui rejette toute implication de son armée dans une telle opération qualifiée de fausse accusations le contenu du rapport de Volker Türk et s’interroge sur la crédibilité du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et sa méthodologie. Kigali dénonce également des allégations susceptibles d’impacter négativement les différents processus de paix en cours.