RDC : plusieurs personnes arrêtées lors d’un bouclage mené par les rebelles de l’AFC/M23 à Goma ce jeudi

Des personnes arrêtées par les rebelles de l'AFC/M23 à Goma
Des personnes arrêtées par les rebelles de l'AFC/M23 à Goma

Une nouvelle opération de bouclage a été menée tôt dans la matinée de ce jeudi 25 septembre par les rebelles de l’AFC/M23 dans les quartiers Kasika et Mabanga Sud, situés dans la commune de Karisimbi à Goma. Plusieurs personnes ont été interpellées, principalement des jeunes, au cours de cette opération de couvre-feu.

Il s'agit du huitième bouclage enregistré dans cette commune depuis la prise de contrôle de la ville par les rebelles. Selon les responsables militaires de l’AFC/M23, ces opérations visent à lutter contre la recrudescence de l’insécurité et à démanteler les réseaux d’éléments armés jugés hostiles au mouvement.

Dès 5 heures du matin, les forces de l’AFC/M23 ont investi les abords du lieu dit « Trois Paillotes » dans le quartier Kasika, ainsi que les environs de l’ancien camp militaire de Katindo, dans le quartier Mabanga Sud. De nombreux habitants jeunes, adultes et personnes âgées ont été contraints de quitter leurs domiciles pour se soumettre à un contrôle d'identité, organisé dans un stade proche.

À l’issue de cette vérification, plusieurs arrestations ont été opérées. Le nombre exact de personnes interpellées n’a pas été communiqué par les autorités rebelles. Toutefois, selon des témoins, les personnes arrêtées ont été cueillies aussi bien à domicile que sur la voie publique.

Parmi les interpellés figurent plusieurs jeunes hommes, mais aussi des responsables religieux, dont un pasteur de la communauté CEPAC Baraka, ainsi que des diacres et évangélistes en route pour un culte matinal, selon des sources locales.

Les autorités militaires de l’AFC/M23 soupçonnent ces personnes d’entretenir des liens avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

D’après certains responsables proches de l’AFC/M23, cette opération fait suite à des alertes relatives à des incidents sécuritaires attribués à des présumés miliciens wazalendo. Ces derniers seraient, pour la plupart, d'anciens résidents du camp militaire de Katindo, notamment des enfants de militaires FARDC, abandonnés après la prise de Goma par les rebelles en janvier dernier.

Face à cette situation, plusieurs organisations locales de défense des droits humains expriment leur vive inquiétude. Elles redoutent des arrestations arbitraires, des abus et des atteintes à l’intégrité physique des personnes arrêtées.