Kolwezi : un militant de l'UDPS écope d'un an de prison ferme pour diffusion de contenus tribalistes, racistes et xénophobes

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Justice

Ce vendredi 10 janvier, le Tribunal de Grande Instance de Kolwezi a condamné Kabengele Chimbangila Gédéon à une peine d’un an de prison ferme. Le prévenu était accusé d’incitation à la haine tribale, de diffusion de contenus à caractère tribal sur Internet et d’association de malfaiteurs.

Les faits reprochés

Kabengele Chimbangila Gédéon, se présentant comme un Général à Tenke, avait publié sur internet des messages contenant des propos tribalistes, racistes et xénophobes. Deux infractions principales ont été retenues contre lui :

• Diffusion de contenus tribalistes, racistes et xénophobes : condamné à six mois de servitude pénale principale.

• Incitation à la haine raciale et tribale : également sanctionnée par six mois de servitude pénale principale.

Ces deux infractions ayant été commises simultanément, le tribunal a appliqué la peine la plus sévère, soit un an de prison ferme, avec arrestation immédiate.

En revanche, le complice présumé de Kabengele, Kabeya Kabeya, a été acquitté faute de preuves établissant son implication dans une association de malfaiteurs.

Réaction des autorités provinciales

Le ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, Philippe Roy Kaumba, a assisté à l’audience et s’est exprimé après le verdict. Bien qu’il estime que la peine prononcée ne soit pas suffisante pour les attentes de la population, il a salué le travail de la justice et rappelé l’importance d’une sensibilisation accrue auprès des jeunes.

« Je suis très ravi parce que la justice a fait son travail. Les jeunes doivent faire attention à ce qu’ils diffusent sur internet. Ce n’est pas dans un parti politique que l’on doit semer le tribalisme. Ils doivent recevoir une bonne éducation civique », a dit le patron de l'intérieur. 

Un avertissement aux comportements inciviques

Ce jugement s’inscrit dans un effort plus large de lutte contre les comportements inciviques dans la province. Un précédent cas similaire avait vu un jeune de l'Unafec, arrêté à Iseka pour tentative d’extorsion, être condamné à 12 mois de prison ferme.

Un signal fort de la justice

Avec ces condamnations, les autorités judiciaires de Kolwezi envoient un message clair : les discours de haine, le tribalisme et les comportements antisociaux ne resteront pas impunis.

Timothée Prince ODIA