Le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, fait face à une détérioration marquée de la sécurité, avec une recrudescence des cambriolages et des violences signalées au cours du mois d’octobre, selon des données rapportées par l’ONU.
Plus de 20 familles ont été victimes de cambriolages dans le village de Kalungu, situé dans la zone de santé de Minova, au cours des deux dernières semaines d’octobre. Les partenaires humanitaires signalent également des cas d’arrestations arbitraires, de tortures pour extorquer des amendes, de fusillades visant des civils et de vols de bétail dans des zones contrôlées par des groupes armés.
Entre le 15 et le 19 octobre, au moins quatre meurtres ont été enregistrés dans les localités entourant Minova. Ces incidents font partie de 628 cas de protection documentés en octobre, un chiffre qui illustre l’intensité des violences dans cette région.
Les conditions humanitaires, déjà précaires, sont encore aggravées par des éboulements survenus le 8 octobre, causés par des pluies torrentielles, qui ont bloqué la Route Nationale numéro 2 (RN2) sur l’axe Nyabibwe-Kinyezire. Cette interruption perturbe gravement les opérations d’aide dans la zone.
Selon la Commission Mouvements de Population (CMP), la province du Sud-Kivu a enregistré 26 470 nouveaux déplacés en octobre, poussés hors de leurs foyers par les violences et les tensions.