La lutte contre les violences numériques faites aux femmes a été placée au centre des priorités ce mardi 25 novembre 2025 à Tshikapa, où autorités provinciales, organisations de défense des droits des femmes et acteurs de la société civile ont lancé la campagne des 16 jours d’activisme.
Prenant la parole, Clément-Joseph Muyaya, lead intérimaire du sous-cluster VBG, a mis en garde contre la progression alarmante des abus commis en ligne dans la province. Il a évoqué la diffusion non consentie d’images, le harcèlement et les menaces numériques, autant de pratiques devenues fréquentes et rarement sanctionnées. Selon lui, les lois existantes pour protéger la dignité humaine restent trop peu appliquées, créant un terrain favorable à l’impunité.
La ministre du Genre, Famille et Enfant, Alphonsine Bundu, qui représentait le gouverneur, a assuré que le gouvernement provincial entend renforcer la sensibilisation et encourager les victimes à dénoncer ces violences. Elle a souligné l’importance d’une coordination plus étroite entre la justice et les organisations spécialisées pour offrir une prise en charge plus efficace aux survivantes.
Le thème choisi au Kasaï, Briser le silence face aux violences numériques : protégeons les femmes et les filles contre les violences en ligne, fait écho à la hausse des abus observés à Tshikapa et dans plusieurs territoires, où l’usage des réseaux sociaux et des smartphones expose davantage les femmes aux violences en ligne.
La cérémonie, organisée dans la commune de Kanzala, a eu lieu le même jour que le lancement national à Kinshasa, marquant ainsi le démarrage simultané de la campagne dans l’ensemble du pays.
Michel Cyala