L'ancien chef rebelle, Roger Lumbala a levé depuis vendredi sa grève de la faim, a annoncé ce lundi 1er décembre le président de la Cour d’assises de Paris, à l’audience d’ouverture de la deuxième semaine consacrée à l’audition des victimes et témoins de son affaire judiciaire. Aucune raison évoquée pour cette levée de la grève.
Depuis le 12 novembre dernier, l’ancien député national, ancien sénateur et ancien ministre Roger Lumbala est jugé pour complicité des crimes contre l’humanité pour les faits de viols, meurtres, pillages et tortures commis par ses militaires du RCD-N pendant l’opération « Effacer le tableau » lancée pour déloger le RCD-KML d’Antipas Mbusa Nyamwisi de l’Ituri et le Haut-Uélé, dans l’ex-province orientale.
A l’ouverture de son procès, Roger Lumbala avait décidé de ne plus comparaître, contestant avec son équipe de défense, la légitimité et la compétence des juridictions françaises à le juger pour des crimes non commis sur le territoire français. Dans ce contexte, il a demandé à ses avocats de ne pas se présenter et a, lui-même, refusé de comparaître devant la Cour. Il avait par la suite annoncé entamer une grève de faim qu’il vient de lever.
Le procès de Roger Lumbala qui avait auparavant coopéré avec l’enquête se poursuit malgré son absence. Le tribunal a désigné l’un de ses anciens avocats pour assurer sa représentation. Cependant, le banc de la défense est resté vide ces derniers jours : ni l’accusé, ni son équipe de défense n’étaient présents. Mais l’audition des témoins et victimes se poursuit.
Claude Sengenya, à Paris