Trente-sept (37) personnes sont portées disparues après le chavirement d’une pirogue mercredi 26 novembre dernier sur la rivière Luangatshimo, dans le territoire de Tshikapa, a appris ACTUALITE.CD ce lundi. L'embarcation, qui transportait 42 passagers en provenance de Lovua, se rendait vers le bief de Nangalula lorsqu’elle a perdu d’élan en pleine traversée, selon les autorités locales. Seuls quelques survivants ont pu regagner la rive.
L'administrateur du territoire de Tshikapa, Nico Ngenza Kitambala, évoque un drame d’une rare brutalité.
« Nous avons, à ce stade, 37 personnes introuvables. Nous craignons que le bilan soit encore plus lourd. Les équipes de recherche font tout ce qu’elles peuvent, mais la rivière est très agitée », explique-t-il.
Selon les premiers constats sur place, une défaillance humaine pourrait être à l’origine du naufrage. « Il y a de fortes suspicions d’ébriété du côté des pagayeurs. Ils ont été arrêtés pour besoin d’enquête. Nous devons comprendre comment une simple traversée a pu virer à la catastrophe », ajoute l’administrateur, qui parle d’une « négligence inacceptable » si ces éléments se confirment.
Le drame remet une nouvelle fois en lumière la fragilité du transport sur les rivières dans cette partie du Kasaï, où la pirogue demeure souvent le seul moyen de déplacement entre les villages. Surcharge, absence de gilets de sauvetage, navigation approximative et manque de contrôle sont régulièrement dénoncés par les habitants.
« Nous devons renforcer la discipline sur les eaux. Trop de vies se perdent dans des conditions qui auraient pu être évitées », insiste Ngenza Kitambala.
Sur les berges de la Luangatshimo, les recherches se poursuivent tandis que les familles, rassemblées de Les autorités promettent de rendre publiques les conclusions et résignation, elles attendent des réponses ou un miracle. Les autorités promettent de rendre publiques les conclusions de l’enquête et d’engager des mesures pour prévenir de nouveaux accidents.
Michel Cyala