Afrique : lancement à Kinshasa d'un projet pour notamment rendre opérationnelles les plateformes "une seule santé" en RDC et en Guinée

projet une seule santé
Ph. ACTUALITE.CD

Le ministre de la santé publique, hygiène et prévention de la RDC, le docteur Jean-Jacques Mbungani, a officiellement lancé, ce jeudi 7 juillet, à l'Institut national des recherches biomédicales (INRB), le projet décentraliser et rendre opérationnelles les plates formes "une seule santé" en RDC et en Guinée.

Ce projet s'inscrit dans le contexte où la RDC et la Guinée sont deux pays fortement affectés par des maladies à potentiel épidémique. En dépit de plusieurs initiatives "une seule santé " ou "One Health" (OH) dans ces pays, il n'existe pas une approche systémique OH qui soit réellement opérationnelle.

« La plupart des maladies émergentes et réémergentes auxquelles fait face notre pays sont généralement associées aux multiples contacts étroits entre les humains, les animaux et l'environnement, avec un potentiel épidémique très élevé. La prévention est la prise en charge de ces maladies tiennent compte non seulement du secteur de la santé humaine, mais également de celui de la santé animale et des facteurs sociaux écologiques dans lesquels évoluent l'être humain. C'est dans ce sens que l'approche “une seule santé” considère le lien intrinsèque entre la santé humaine, animale, environnementale et végétale. C'est dans cette logique que le projet "une seule santé" a vu le jour », a dit le ministre Mbungani. 

Pour sa part, la docteure Sheila Makiala, professeur à l'UNIKIN et chercheuse à l'INRB, qui a présenté ce projet, avec son collègue Justin Masumu, ce projet, comme son intitulé, a pour objectif principal de décentraliser et rendre opérationnelles les plateformes "une seule santé ".

« Les objectifs spécifiques de ce projet sont notamment de cartographier les parties prenantes OH et renforcer leur coordination ; réaliser une analyse des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes sur le genre et les groupes vulnérables ; renforcer les systèmes de surveillance d'information et de communication sur les risques ; et soutenir les mécanismes d'investigation pluridisciplinaire », a dit la docteur Makiala.

Ce projet comporte 3 composantes qui sont : le renforcement de la gouvernance par une analyse environnementale ; l'investigation des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes ; et le renforcement des mécanismes de surveillance et d'investigation des maladies infectieuses émergentes.

Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) est le bailleur de fonds de ce projet pour une durée de 3 ans. En RDC, 5 provinces sont concernées par ce projet : Kinshasa, Équateur, Nord-Kivu, Kasaï-Oriental et Haut-Katanga.

Thérèse Ntumba