L'ouverture du débat général sur l'examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale en prévision des élections prévues en 2023 suscite des réactions dans le microcosme sociopolitique congolais.
De ce fait, l’Union des jeunes Congolais pour le Changement (UJCC) exhorte les députés nationaux à privilégier l’intérêt général avant tout agenda politique, en vue de doter la RDC d’une loi digne qui concourt à la consolidation de la démocratie et l’organisation des véritables élections inclusives, transparentes, juste et apaisées, dans le délai constitutionnel pour le rayonnement de notre pays parmi les systèmes des Nations démocratiques.
Ce mouvement associatif des jeunes lance un appel à la jeunesse, toutes tendances confondues (Partis politiques, Organisations et Mouvements de la société civile) de se mobiliser pour déposer, le lundi 18 avril 2022, à l'Assemblée nationale, leur mémo contenant les différentes recommandations des jeunes en rapport avec le débat sur la revisitation de la loi électorale.
"Venons ce lundi, 18/04/2022 à 10h, à l’Assemblée Nationale déposer officiellement ces documents auprès des Autorités, signe de notre engagement patriotique, dans lesquels nous réclamons conforment aux textes légaux nationaux et instruments juridiques régionaux et internationaux ; notamment la Déclaration Universelle de Droit de l’Homme, le Pacte International des Droits civils et politiques, la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, portant sur la Jeunesse, Paix et Sécurité, la charte africaine de la Jeunesse, la Charte sur la bonne gouvernance et la démocratie, la Constitution", renseigne le communiqué de l'UJCC.
Parmi les revendications de ce mouvement, il y a notamment :
1. Que chaque liste de Parti politique soit établie en tenant compte de la représentation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec handicap sous peine d’irrecevabilité.
2. Que soit instauré un système de quota et ou des sièges réservés aux jeunes dans les circonscriptions électorales à plus d’un siège ;
3. Que le taux du cautionnement électoral à tous les différents niveaux d'élections soit réduit de la moitie pour les candidatures des femmes, des Jeunes et des personne vivants avec handicap. Que le cautionnement soit remboursable en cas de non élu ;
4. Que le cumul des candidatures à des degrés différents de même scrutin soit rejeté ;
5. Que le Seuil électoral soit supprimé à défaut le ramener dans les circonscriptions électorales.
Ce mouvement des jeunes s'oppose également à la multiplicité des candidatures ; à la révision de la Constitution, qui renvoi les élections de 2023 à une date ultérieure ; à l’exclusion des jeunes, des femmes, et des personnes vivant avec handicap et à tous les autres antivaleurs de corruption et achat de conscience.
Jordan MAYENIKINI