RDC: le député Gratien Iracan saisit Félix Tshisekedi pour rappeler le gouverneur militaire d'Ituri face à la dégradation de la situation sécuritaire

Gratien Iracan
Le député national Gratien de Saint-Nicolas Iracan

Le député national Gratien Iracan a saisi le Président de la République Félix Tshisekedi pour solliciter son implication afin de mettre fin à la tragédie en cours dans le territoire de Djugu, dans la province de l'Ituri. Dans sa lettre adressée au Chef de l'Etat, il dénonce des crimes graves qui ont été perpétrés contre des civils et le silence et l’inertie du gouverneur militaire de l'Ituri, Johnny Luboya Nkanshama qui ne fait que creuser la méfiance entre la population et les institutions de l'État. 

“Face à cette inertie administrative et sécuritaire intolérable, nous estimons que le maintien du Gouverneur militaire actuel en poste ne fait que creuser la méfiance des populations envers l'État, exacerber l'insécurité, et affaiblir davantage la souveraineté nationale dans une région cruciale. Par conséquent, nous sollicitons respectueusement :  Le rappel immédiat à Kinshasa du Gouverneur militaire de l'Ituri, pour consultation urgente par les instances compétentes”, a-t-il demandé au Président de la République. 

Par la même occasion, il a sollicité l’ouverture d'une enquête administrative de haut niveau, visant à établir ses responsabilités éventuelles dans la dégradation de la situation sécuritaire mais aussi le déploiement temporaire d'un délégué spécial civil ou militaire neutre, pour rétablir la confiance entre les autorités et les communautés locales.

“Face à l'urgence et à la gravité de la situation, nous faisons appel à votre leadership pour réaffirmer l'autorité de l'État dans cette province martyrisée, et sauver ce qui peut encore l'être”, a-t-il plaidé. 

Dans le territoire de Djugu, les violences meurtrières ont fait au moins 13 morts en huit jours, selon la Société Civile locale.

Des pillages et incendies de villages dans plusieurs localités, dont Gina, Nizi, Koko et Limani, ainsi que des attaques contre des églises et de rançonnement sur la RN27 ont été également enregistrés. La société civile évoque également des soupçons de collusion entre certains militaires congolais (FARDC) et des groupes armés.