RDC : ACAJ a initié une enquête sur l'insécurité dans le Haut-Katanga

Photo ACTUALITE.CD.

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a fait savoir qu’elle a initié une enquête au sujet de l’insécurité qui prévaut dans la province du Haut-Katanga. Pour l’ONG de défense des droits de l’homme, la persistance des actes de criminalité dans cette région est aussi consécutive au dysfonctionnement de la police, qui n’est pas en mesure de sécuriser les personnes ainsi que leurs biens.

Me Georges Kapiamba, président de ACAJ séjourne à Lubumbashi, chef-lieu de la province dans le cadre de ladite enquête.

« ... Au bout de plusieurs rencontres, en attendant le rapport final de notre enquête, nous pouvons dire le grand problème, la cause principale de l'insécurité est le dysfonctionnement des services de sécurité dans le Haut-Katanga, particulièrement la police nationale congolaise. Celle-ci n'est pas en mesure aujourd'hui d'assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, conformément aux missions lui assignées par la constitution de la République », a dit à ACTUALITE.CD, Georges Kapiamba.

Il appelle à la responsabilité du gouvernement central pour trouver des solutions à cette recrudescence de l’insécurité.  

« La grande partie des solutions doit provenir du gouvernement central, le gouvernement doit également agir dans le sens de procéder aux nouvelles mises en place dans la chaîne de commandement », note M. Kapiamba.

L'insécurité à Lubumbashi n'est toujours pas éradiquée. La commune annexe, la ceinture de la ville du cuivre, est la plus touchée. Malgré les moyens logistiques conséquents mis à la disposition des services de sécurité, les actes de criminalité persistent. Des dizaines de ménages sont visités par jour par des bandits armés qui parfois tuent les habitants.

Un autre grand problème, c’est l'activisme de la milice Bakata Katanga de Gédéon Kyungu dont les hommes ont récemment paradé à Lubumbashi. Les affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens ont fait 20 morts dont 16 assaillants.

José Mukendi