Au total, 37 personnes ont été blessées lors des explosions de bombes dans le camp de déplacés situé sur l’avenue Lushagala, dans le quartier Mugunga, à Goma (Nord-Kivu). Les blessés sont pris en charge dans diverses structures sanitaires de la ville, notamment au CBCA/Ndosho et à l’hôpital provincial du Nord-Kivu. Cependant, ceux qui ont été orientés vers l’hôpital provincial déplorent les traitements reçus depuis leur arrivée.
« Nous avons été orientés ici à l’hôpital général et c’est là que nous sommes depuis les explosions du 3 mai dernier. Nos malades ne sont pas bien traités. Le matin, l’infirmier passe juste pour regarder la plaie mais ne laisse aucun médicament, même pour soulager la douleur. Je me demande comment un malade peut guérir sans être bien soigné ? » s'interroge la mère d’une victime.
Ces déplacés de guerre, victimes des explosions, plaident pour une assistance en vivres en faveur des blessés internés à l’hôpital provincial.
« La faim va nous exterminer ici à l’hôpital général. Nous n’avons rien à manger et le personnel soignant n’arrête pas de nous rappeler que nous sommes ici grâce au gouvernement, alors que le gouvernement ne nous aide pas. Pour trouver de quoi manger, nous descendons en ville pour quémander. Si nous ne trouvons pas de bon samaritain, nous passons la nuit sans manger. Le personnel soignant nous dérange surtout la nuit. Nous demandons aux humanitaires de nous transférer au CBCA Virunga car nous avons appris que le CICR y prend en charge les blessés par balle gratuitement et leur fournit même de la nourriture », ajoute-t-elle.
Le 3 mai 2025, cinq bombes ont explosé à Goma, notamment dans le camp de déplacés de Lushagala, faisant plus de 35 morts, dont 22 enfants, et 37 blessés. Les funérailles ont eu lieu le mercredi 15 mai au mémorial de Kibati, en présence de quelques membres du gouvernement et du parlement de la RDC.
Yvonne Kapinga