Françoise LUKADI MATALA est diplômée de la faculté des Sciences agronomiques de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), présidente et coordinatrice de Farms for Orphans-RDC (FFO-RDC). Elle est également chercheuse indépendante au sein de cette organisation à but non lucratif, spécialisée dans la production des insectes comestibles et dans la valorisation des déchets afin de lutter contre les carences nutritionnelles que connaissent les enfants en âge de scolarité et les personnes démunies en RDC.
Spécialiste en entomoculture, Françoise Lukadi a développé la passion pour l'élevage des insectes comestibles depuis son parcours universitaire. Son combat reste de trouver des solutions palliatives aux problèmes d’accès aux protéines d’origine animale (produits carnés) pour les enfants défavorisés et les personnes démunies, de résoudre le soucis de la rareté et de la saisonnalité des insectes comestibles sur le marché, et de protéger les écosystèmes en mettant en place des techniques d’élevage éco-responsables avec les ressources locales.
Elle s'est lancée dans l'élevage des larves du palmier en 2022, et vers fin 2023 dans leur commercialisation. Une partie de sa production est destinée aux actions caritatives à travers son programme de soutien alimentaire et nutritionnel aux orphelins, une autre partie est mise sur le marché afin d’avoir les ressources nécessaires pour produire, et une petite quantité est destinée à produire le troupeau reproducteur.
Les principaux défis auxquels l'experte fait face restent la variation des prix des intrants sur le marché presque chaque mois et l'insuffisance de l'espace de production qui rend l'augmentation de la production difficile.
Les larves des Mpose contribuent à la prévention des maladies cardiovasculaires et à l’accumulation des graisses dans l’organisme. Ils contribuent significativement à réduire les problèmes de carences en protéines, lipides, vitamines et/ou minéraux et représentent par conséquent une source fiable et durable de protéines animales de haute qualité qui mérite encore d’être valorisée, explique Françoise LUKADI qui projette de produire d’autres types d’insectes et de les transformer en aliments facilement.
Nancy Clémence Tshimueneka