Désengorgement des prisons: le sort de Kamerhe n’est pas encore connu

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Les premières listes des bénéficiaires des mesures de désengorgement des prisons seront dressées ce jeudi. C’est ce qu’a annoncé André Lite Asebea, ministre des droits humains. 

« S'agissant du cas du directeur de cabinet du chef de l’Etat, il n'y a pas que lui.  Pourquoi n'avez vous pas parlé aussi des coaccusés du dossier. Je ne veux pas personnaliser le débat. Vous avez déjà des gens qui ont quitté la prison dans le cadre de libération provisoire. Pour moi, le magistrat du parquet face à sa conscience recevra un certains nombre de listes. Je vous ai parlé de plus de 2000 personnes proposées. Du point de vue légal, je suis fondé à le faire, à proposer aux ministre de la justice pour la libération conditionnelle et la mise en liberté provisoire, et même pour la grâce présidentielle », a t-il expliqué au cours d’une conférence de presse.

Au cours de la réunion du Conseil des ministres de lundi dernier le cas Kamerhe était évoqué.  

 

Parmi les pistes explorées pour désengorger les prisons à la suite de l’épidémie de COVID-19 « il y avait la voie de libération conditionnelle, de liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures », disait le compte rendu de cette réunion.

 

« Le chef de l'État n'accorde la grâce présidentielle qu'a des personnes condamnées. Pour le ministre de la justice, il y a la libération conditionnelle à accorder à des personnes condamnées. Et le ministre de la justice le ministre a des personnes condamnées en train de purger leurs peine et les liberté provisoire par le parquet et pour le cas d'espèce je crois le ministre de la justice par injonction à donner au Procureur général près la cour de cassation. Il transmettra les listes pour que toutes les conséquences du droit soit tirées (…) », a ajouté le ministre.

Pour Human Rights Watch, il existe un risque de catastrophe dans les prisons congolaise surpeuplées et insalubres en RDC. HRW estime qu’il faut réduire davantage la population carcérale et débloquer les fonds pour la nourriture et améliorer l’hygiène pour préserver la santé et la vie des détenus, des gardiens et de la population en général.

Ivan Kasongo