Condamné à 5 ans des travaux forcés pour détournement des fonds destinés à la riposte contre Ebola, les avocats de l’ancien Ministre de la santé Oly Ilunga sollicitent sa remise en résidence surveillée et qualifient sa détention à la prison de Makala de contraire aux alinéas 1er et 2 de l’article 47 de la loi organique n° 13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la Cour de Cassation.
Dans une lettre adressée au Procureur général près la Cour de Cassation, les avocats de Oly Ilunga, déplorent le fait que leur client a été placée en résidence surveillée en date du 17 septembre jusqu’à l’ouverture du procès le 30 décembre 2019, soit 104 jours, sans qu’il ne passe en chambre du Conseil pour décider de son régime de liberté.
« De prime abord, il convient de constater que cet arrêt, rendu en dehors des délais légaux et même de la date annoncée par la Cour de Cassation, n’a jamais été signifié à mon client. Il ne peut donc être exécuté. En tout état de cause et même alors, cette détention actuelle de mon client au CPRK est contraire aux alinéas 1er et 2 de l’article 47 de la loi organique n° 13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la Cour de Cassation… Je sollicite la remise en résidence surveillée sise avenue Bumba, n°4, quartier Macampagne, commune de Ngaliema, Ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo », réclament les avocats de Oly Ilunga.
Dans une communication rendue public le 23 mars 2020 dans la soirée, Oly Ilunga s’étonnait de la décision de la Cour de Cassation qui l’a condamné pour des sorties de fonds effectués par son conseiller Financier et dont il ignorait l’existence, disait-il. Par conséquent, il a promis d’exercer ses recours à tous les niveaux.
Jordan Mayenikini