RDC : Lamuka avec notamment Muzito et Fayulu passeront Noël à Beni

ACTUALITE.CD

Adolphe Muzito, Martin Fayulu et une dizaine d’autres cadres de Lamuka se rendront, dès ce mardi 24 décembre, à Beni (Nord-Kivu). D’après Adolphe Muzito, cette visite permettra à Lamuka de s’entretenir avec la population ainsi qu’avec l’antenne locale de la MONUSCO au sujet des « problèmes sécuritaires et humanitaires qui se posent dans cette partie du pays ». 

Leur séjour à Beni s’étendra du 24 au 26 décembre. Muzito, qui sollicite l’accompagnement sécuritaire de la MONUSCO, ajoute que leur visite a également pour but d'exprimer leur solidarité aux compatriotes victimes de manière récurrente des massacres et autres exactions.

Adolphe Muzito Fumutshi avait plaidé, le 9 décembre, pour le renforcement de la force de la MONUSCO dans l’Est de la RDC. Le nouveau coordonnateur de Lamuka avait échangé avec Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO), à cet effet.

« Nous lui avons dit de travailler de manière qu’on améliore et augmente la capacité d’intervention rapide de la brigade de la Monusco. Et que, de manière urgente, on lui donne le maximum de moyens et que la MONUSCO continue parce que, si elle part, ce sera la catastrophe et ceux qui aujourd’hui prennent prétexte pour manipuler la population, même si la colère est réelle et légitime, ceux-là voudront en profiter pour créer le chaos », a-t-il déclaré au micro tendu par ACTUALITE.CD

Il avait également accusé les pays voisins, sans les citer, de financer les milices dans l’Est de la RDC.

« Nous, Lamuka, nous sommes venus voir la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo pour lui dire que notre pays est en guerre, il est sous occupation et il est balkanisé de facto par les pays voisins à travers les milices qu’ils équipent, financent et qui viennent piller nos ressources, violer et tuer nos sœurs, nos femmes et nos mères », avait-il ajouté.