Kisangani: une école, un couvent et un hôpital catholiques pillés par des hommes armés

Entrée de l'hopital général de référence de Kabondo
Entrée de l'hopital général de référence de Kabondo

Des hommes armés ont attaqué l’hôpital général de référence Kabondo dans la ville de Kisangani, dans la nuit du jeudi 23 octobre, vers 2h du matin. Des malades et des membres du personnel soignant ont été traumatisés, des gardiens ligotés, et plusieurs biens emportés. Une nuit cauchemardesque pour cette structure sanitaire.

Le bilan communiqué à l’archevêque métropolitain de Kisangani, Mgr Marcel Utembi, fait état de 3 768 500 francs congolais et 30 dollars américains volés, ainsi que 4 ordinateurs portables, 14 téléphones mobiles, une lampe torche et un dispositif de recharge (power bank).

Selon les témoignages recueillis, huit bandits ont escaladé le mur d’enceinte avant de menacer de mort et ligoter les trois gardiens. Ils ont d’abord investi la salle de garde des infirmiers du service des urgences, puis ont poursuivi leur raid dans d’autres services, rassemblant et ligotant tous les hommes dans une même pièce.

La caissière de l’hôpital a été violemment agressée. Les malfaiteurs n’ont toutefois pas pénétré dans les chambres des patients. Pour accéder aux services internes, ils se faisaient passer pour des malades. Mgr Marcel Utembi s’est rendu sur place ce matin pour constater l’ampleur des dégâts.

« On ne sait vraiment pas à quel saint se vouer », a-t-il dit, en revenant sur deux autres braquages qui ont eu lieu le 18 octobre dans les institutions catholiques. Des hommes non encore identifiés ont pillé le lycée Chem Chem ya Uzima dans la commune de Kabondo. 3 millions 500 mille FC, 35 téléphones confisqués auprès des élèves ; c'est le bilan avancé par la sœur préfète. 

La même nuit, le presbytère des prêtres Monfortains avait été dépouillé. Des biens de valeur et l'argent de l'église avaient été volés. Partout, les bandits procèdent au même mode opératoire : ligoter les gardiens, menacer de mort et piller l'argent et autres. 

« Aujourd'hui, ces prêtres sont traumatisés. Ici à l'hôpital, les agents et les cadres, les malades  toutes ses personnes sont traumatisés...le peuple congolais dans la ville de Kisangani soufre beaucoup. Ce n'est pas l'unique cas… nous invitons les gouvernants à prendre les choses en main », a laissé entendre l'archevêque de Kisangani. 

Gaston MUKENDI, à Kisangani