Le Centre culturel Andrée-Blouin a organisé, mercredi 10 décembre, une discussion ouverte consacrée à la participation des femmes en politique et à son impact sur la justice sociale et la gouvernance. Une dizaine de personnes ont pris part à l’échange, dont des femmes.
Le conférencier, Pascal Muteba Manyi, administrateur du centre, a expliqué que cette rencontre s’inscrivait dans une démarche de valorisation des figures féminines ayant marqué les luttes politiques en Afrique. Il a rappelé que le parcours d’Andrée Blouin, militante panafricaniste engagée dans les combats pour la décolonisation aux côtés de leaders tels que Sékou Touré et Patrice-Émery Lumumba, demeure une source d’inspiration pour les générations actuelles.
« Andrée Blouin a évolué dans un environnement politique très masculin. Pourtant, elle a réussi à peser sur les débats relatifs à la justice sociale et à la gouvernance. Son engagement doit nous rappeler que les femmes ont un rôle déterminant à jouer », a-t-il souligné.
Au cours des échanges, les participants se sont interrogés sur la place qu’occupent aujourd’hui les femmes dans la sphère politique congolaise et sur la manière dont certaines prolongent le combat porté par leurs prédécesseures. Une participante a notamment cité Mme Munana Aziza parmi les figures à encourager et à mettre davantage en lumière.
Le conférencier a insisté sur la nécessité pour les femmes de s’engager pleinement dans la vie publique : « Nous devons être des modèles pour encourager la participation politique féminine. »
Pascal Muteba Manyi a également appelé les femmes à dépasser les intérêts individuels pour privilégier le bien commun.
« N’hypothéquez pas la chose publique pour des intérêts subjectifs. Il s’agit de viser un impact positif et durable pour toutes les Congolaises et tous les Congolais, afin d’être citées demain parmi celles qui ont marqué l’histoire politique, tout comme Andrée Blouin », a-t-il dit.
Il a aussi encouragé les participantes à développer les compétences nécessaires pour s’affirmer au-delà des clichés et occuper pleinement leur place dans les espaces décisionnels.
Déborah Misser Gbalanga, stagiaire