Le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a accueilli, mercredi 10 décembre, une conférence-débat sous le thème : « Masculinités positives : hommes et garçons, des alliés pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ». L’événement marquait la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
Plus de soixante participants ont pris part à cette rencontre organisée par la Délégation générale Wallonie-Bruxelles en RDC, en partenariat avec l’APEFE, le ministère du Numérique ainsi que des organisations locales, dont Habari RDC et Masculinités Positives.
L’objectif principal était de promouvoir l’implication active des hommes et des garçons dans la prévention des violences basées sur le genre, y compris les violences numériques.
Claudia Lelo, modératrice de l’activité, a rappelé que la masculinité positive repose sur une attitude responsable, respectueuse et non violente. Elle valorise l’égalité entre les femmes et les hommes, le rejet des violences, l’écoute et l’engagement en faveur d’une société plus juste.
Anto Mulanga, responsable genre de l’APEFE, a insisté sur la nécessité de considérer les 16 jours d’activisme comme un point de départ plutôt que comme une finalité.
« Il faut traduire cette lutte en un engagement fondamental et continu dans les pratiques quotidiennes et institutionnelles », a-t-elle dit.
L’APEFE attend de cette initiative des recommandations concrètes, notamment la création d’un observatoire des violences numériques et la généralisation de chartes d’éthique numérique au sein des institutions.
De son côté, Jean Vanga Mbo, coordonnateur adjoint de la Cellule technique mixte de la masculinité positive, a appelé les hommes à s’engager activement pour transformer la société et lutter contre les violences faites aux femmes, en particulier les violences numériques.
Pamela Sanga, experte au sein de la même cellule, a rappelé que cette structure a été mise en place en 2022, dans la foulée de la Déclaration de Kinshasa (2021) initiée par le président Félix Tshisekedi. Sa mission consiste à impliquer les hommes et les garçons dans la lutte contre les violences basées sur le genre et les inégalités, notamment par l’intégration du concept de masculinité positive dans les cursus scolaires.
Deborah Misser Gbalanga, stagiaire