M. Alain Malata, directeur de cabinet du ministre des Finances, a ouvert le lundi 8 septembre 2025 à Kinshasa, les travaux de l'atelier de renforcement des capacités et clinique fiduciaire organisé au profit des gestionnaires des projets du portefeuille de la BAD en RDC.
Il a, d'entrée de jeu, exprimé la reconnaissance du gouvernement à la BAD pour « son accompagnement constant dans la mise en œuvre de notre programme de développement et de l'ensemble de financements apportés pour soutenir la réalisation du Programme d'action du gouvernement de la RDC ». La BAD, a-t-il indiqué, demeure un partenaire stratégique pour la RDC tant par l'ampleur de son portefeuille que par la qualité de son appui technique et financier.
Le directeur de cabinet a souligné l'importance que chaque projet financé par la BAD ainsi que tous les autres partenaires soit exécuté de manière efficiente, transparente et conforme aux règles de bonne gestion.
Il a attiré l'attention des participants sur le fait que « la qualité de l'exécution des projets dépend en grande partie de la maîtrise des procédures fiduciaires notamment en matière de passation des marchés, de gestion financière, de suivi-évaluation, ainsi que la gestion des ressources humaines ».
À en croire le représentant du ministre des Finances, « au 31 août 2025, 42% des projets actifs nationaux ont été déclarés non performants ; 7 projets sur les 17 actifs ont été notés rouges à la fois par la BAD et par l'évaluation de la performance effectuée par les services du ministère des Finances ».
Au regard de ces résultats, il a déclaré : "le gouvernement de la RDC ne ménagera aucun effort pour appuyer la réalisation des projets et, si cela est nécessaire, passer au recrutement en remplacement des équipes de gestion défaillantes ».
« Cet atelier tombe à pic, car il s'agit de renforcement des compétences de nous tous, chers participants, sur les procédures fiduciaires de la BAD, d'échange sur les défis rencontrés dans la gestion quotidienne de vos projets, et de construire ensemble des solutions pratiques qui permettraient d'accélérer la mise en oeuvre efficace et efficiente des projets, d'améliorer la performance globale du portefeuille, ainsi que d'optimiser l'impact des projets sur nos populations », a indiqué le directeur de cabinet du ministre des Finances.
Il a invité les participants à « tirer pleinement profit de cette session de travail et d'être ouverts, productifs, créatifs, participatifs et porteurs d'initiatives. Car la qualité de votre engagement au cours de cet atelier sera déterminante pour l'amélioration de la performance globale de notre portefeuille avec la BAD ».
M. Alain Malata a formulé ainsi le vœu que les conclusions de cet atelier « contribuent, à un très haut niveau, à un partenariat encore plus efficace entre la RDC et la BAD ».
Pour sa part, le directeur général intérimaire et responsable-pays de la BAD en RDC, Mohammed Coulibaly, a donné quelques chiffres sur le portefeuille actif de la BAD en RDC : « au 1er septembre, on avait 25 opérations actives couvrant plusieurs secteurs notamment l'agriculture, le transport, l'énergie, l'eau et l'assaisonnement, le secteur social, la gouvernance, les TIC et le secteur financier. Le portefeuille a un volume de 1500 milliards USD avec 33% en dons et 67% en prêts. Le portefeuille est surtout tiré par deux secteurs clés, à savoir le secteur de transport avec 30,8% et le secteur de l'agriculture avec 30,3%. À un taux de décaissement cumulé qui est aujourd'hui de 27% pour un âge moyen de 5,4 ans ».
M. Mohammed Coulibaly est revenu sur quelques projets réalisés en RDC avec le financement de la BAD. Il a cité, en matière d'infrastructures, le projet RN1, le projet prioritaire de sécurité aérienne, le projet Pont route-rail entre les deux Congo, le projet Inga I et Inga II. En matière de l'agriculture, M. Mohammed Coulibaly a souligné que la BAD est le premier partenaire de la RDC dans la mise en oeuvre du programme de transformation agricole (PTA), la Zone économique spéciale de Maluku, le parc agroindustriel de Ngandajika.
Cet atelier est crucial pour garantir la performance et la durabilité des résultats de projets financés ou co-financés par la Banque en RDC. En effet, en renforçant les capacités institutionnelles, il permettra aux parties prenantes de mieux gérer les défis liés à la supervision, au suivi et à la mise en œuvre satisfaisante des projets. Une gestion efficace des projets contribue non seulement à maximiser leurs impacts mais également à pérenniser les bénéfices pour les populations locales.
Bienvenu Ipan