Caricature : Uvira paralysée par la défiance envers un général accusé de collusion avec le M23

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

De vives tensions ont secoué la ville d'Uvira, dans le Sud-Kivu, mardi 26 août, où de nouveaux affrontements ont éclaté entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés wazalendo. Des tirs intenses, dont la cause immédiate n'était pas clairement établie, ont retenti pendant de longues heures dans les quartiers de Kasenga et Kavimvira. Ces violences ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés, selon un bilan provisoire de la société civile locale.

Ces incidents s'inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes entre l'armée régulière et ces groupes supplétifs. La veille, une altercation avait déjà éclaté après que des wazalendo eurent stoppé un convoi militaire se rendant à un enterrement. Cette recrudescence de violences rappelle de sanglants affrontements qui avaient opposé les deux forces alliées à Uvira quelques mois plus tôt, faisant plusieurs dizaines de morts.

La crise actuelle trouve son origine dans une profonde défiance des wazalendo envers le général Olivier Gasita Mukunda, commandant adjoint de la 33e région militaire. Depuis mardi 2 septembre, ces groupes paralysent la ville par des journées “ville morte” et contestent violemment sa présence, l'accusant de collusion avec la rébellion du M23. La situation a atteint un paroxysme lundi 8 septembre dernier, lorsqu'une manifestation populaire exigeant son départ a été réprimée par l'armée, faisant un mort et neuf blessés par balles.

Face à cette dégradation sécuritaire préoccupante, le président Félix Tshisekedi a présidé une réunion interinstitutionnelle de haut niveau à Kinshasa. Une mission gouvernementale a été dépêchée sur place pour tenter d'apaiser les tensions et trouver une solution durable à cette crise, alors que la population d'Uvira vit dans un climat de peur et d'instabilité persistante.