L'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a publié un ouvrage sur la stabilité du taux de change en République Démocratique du Congo. S'appuyant sur son expérience en tant qu'ancien Premier ministre et ancien ministre des Finances, il explique dans cet ouvrage, intitulé "La bataille pour la stabilité du taux de change dans un pays en développement : Comment j'ai stabilisé le franc congolais pendant 7 ans (2010-2016)", comment il a contribué à la stabilité macroéconomique du pays. Parmi les mesures prises pour atteindre cet objectif, il a notamment réduit le train de vie des institutions et veillé à ce que des personnes compétentes soient désignées à la tête des régies financières.
" Nous avons discipliné les gouverneurs des provinces. Laissez-moi vous dire qu'il y a des gouverneurs super-puissants qui refusent parfois d'obtempérer aux directives du gouvernement central. Il faut savoir manager pour obtenir la discipline que nous recherchons. Nous avons refusé de payer la dette intérieure, car celle-ci est un fourre-tout. Quand vous voyez un ministre des Finances exceller dans le paiement de la dette intérieure, il est complice du sous-développement. Après nous, tous les ministres sont devenus champions dans le paiement de la dette intérieure. Dans le domaine de la stabilité du taux de change, le progrès économique ne peut pas s'expliquer sur des fondements sociologiques. Voilà pourquoi, contre vents et marées, nous avons constitué, tant au ministère des Finances qu'à la Primature, des équipes considérées par certains occidentaux comme des structures venu rivaliser avec le FMI et la BM. Tous les membres du personnel, que ce soit au ministère des Finances ou à la Primature, étaient compétents et engagés, surtout à la hauteur de la tâche", a expliqué le professeur Matata Ponyo.
Il a ajouté :
"Nous avons exigé d'avoir des personnes compétentes, et nous avons obtenu du président de la République la nomination à la tête des trois régies financières de directeurs généraux compétents. C'était notre volonté d'œuvrer non pas pour l'enrichissement personnel, mais pour l'enrichissement de la République. Avec un gouvernement de 36 membres, qui n'a pas été réalisé avant nous, ni après nous, nous avons élaboré des réunions de troïka stratégiques. Nous avons diminué le train de vie des institutions. Chers camarades étudiants, les gouvernements des pays sous-développés vivent parfois au-delà de leurs moyens. Il y a des institutions qui disposent de ressources excessives et inutiles."
Cet ouvrage a été présenté devant la communauté scientifique de la faculté d'économie de l'Université Protestante du Congo (UPC). C'est le secrétaire en charge de la recherche, représentant le recteur de l'université, qui a procédé au baptême de cet ouvrage.