Le président congolais Félix Tshisekedi a réaffirmé son refus de tout dialogue avec l’AFC/M23, alors que les combattants de ce groupe armé ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, dans le Sud-Kivu, à environ 30 kilomètres de Bukavu.
Depuis Munich, où il participe à la Conférence sur la sécurité, Félix Tshisekedi a dénoncé ce qu’il considère comme une "agression rwandaise déguisée", réitérant que "le M23 est un paravent derrière lequel se cache l’armée rwandaise".
Les combats se poursuivent autour de l’aéroport, selon un porte-parole des Forces armées congolaises (FARDC), qui assure que l’armée "se bat encore dans les environs". À Bukavu, une atmosphère de tension règne, les commerces étant fermés et des déplacements de populations signalés.
Le président congolais a également accusé son prédécesseur Joseph Kabila d’être "le véritable commanditaire" de l’opposition armée et d’avoir orchestré avec Kigali une tentative de déstabilisation du pays.
Pendant ce temps, la communauté internationale multiplie les appels au cessez-le-feu. L’Union européenne a demandé au M23 d’arrêter sa progression et au Rwanda de retirer ses troupes de la RDC. La crise sécuritaire est aussi au centre des discussions à Addis-Abeba, où la Première ministre Judith Suminwa participe à une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.