Des affrontements entre deux factions armées se réclamant du mouvement Wazalendo, à savoir les Mai-Mai Kabidon et ceux de l’UPLC du général autoproclamé Mayani, se poursuivent dans la chefferie de Babila Babombi, territoire de Mambasa, en Ituri. Ces combats, qui durent depuis trois jours, ont provoqué le déplacement massif des populations de trois villages vers Biakato et Mangina (Nord-Kivu).
Selon Rams Malikidogo, secrétaire de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) à Mambasa, les villages de Makumo, Bilulu et Kumbukumbu, tous situés dans le groupement Bakaiku, sont désormais vidés de leurs habitants. Ces localités accueillaient pourtant récemment quelques retournés, malgré un climat sécuritaire fragile.
« Les affrontements ont commencé lundi près de Bilulu, mardi près de Makumo, et mercredi à Kumbukumbu. La population fuit en masse, craignant pour sa sécurité », alerte Rams Malikidogo.
La CRDH déplore l’inaction des autorités malgré les multiples alertes sur la présence de groupes armés dans cette zone.
« Plus d’une fois, nous avons dénoncé l’installation de ces miliciens sans aucune réaction des autorités compétentes. Le groupement Bakaiku est entièrement sous le contrôle des Wazalendo, sans aucune présence de l’État. Le gouvernement doit intervenir pour rétablir la paix dans cette zone abandonnée à la loi des groupes armés », plaide-t-il.
Bien que située en Ituri, la chefferie de Babila Babombi relève du commandement militaire du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord-Kivu et Front Nord basé à Beni. Elle était auparavant sous la gestion de la 31e Brigade de Défense Principale, basée à Mambasa.
Freddy Upar, depuis Bunia