RDC: Rodrigue Ramazani dénonce l'opacité autour l'accord de Washington et le processus de Doha qui ne visent qu'à hypothéquer la souveraineté nationale

Rodrigue Ramazani
Rodrigue Ramazani, Secrétaire général de Envol

Me Rodrigue Ramazani, Secrétaire général du parti Envol, dénonce l'opacité et le floue qui entourent l'Accord de Washington (USA) entre la RDC et le Rwanda ainsi que le processus de paix de Doha (Qatar) entre la RDC et le M23. Dans une matinée organisée ce samedi à Kinshasa, il estime que tous ces processus n'ont qu'un seul objectif : " Vendre les minerais congolais à vile prix aux États-Unis  en échange de la sécurité et de la paix".

Pourtant, selon Me Ramazani, la sécurité est une question de la souveraineté qui ne se négocie jamais.

Le Secrétaire général d'Envol pense que le gouvernement congolais en négociant la question de sécurité, il n'est pas différent du Tipotipo qui, lors de la traite de l'homme, vendait des humains contre quelques gains économiques.

"L'Accord de Washington est très opaque et floue. C'est comme si on nous retournait à la traite des nois donc à l'époque de Tipotipo. C'est la même chose, ils ont vendu nos minerais au prix le plus bas contre la sécurité de notre pays. Alors que pour nous, le parti Envol, nous avons toujours dit que la paix ne s'achète jamais. La paix ne se négocie jamais. La paix se construit pour être un État souverain. Mais comment expliquer qu'aujourd'hui on commence à négocier notre souveraineté ? Ils sont prêts à violer notre code minier pour hypothéquer la richesse de notre pays", a-t-il expliqué.

Dans le même ordre d'idées, le parti Envol bien qu'ayant salué les différents processus de paix entamés par le gouvernement congolais dénonce les différentes interprétations et appelle à des éclaircissements. Le parti soutient par ailleurs, l'iniatiative nationale sous l’égide de la CENCO-ECC afin de régler les questions internes et profondes.

La Déclaration de principes entrera en vigueur immédiatement après sa signature et devra être appliquée au plus tard le 29 juillet 2025. Elle prévoit l’ouverture de négociations directes pour un accord de paix global, au plus tard le 8 août 2025. Ces discussions devront s’aligner sur l’accord signé le 27 juin 2025 à Washington entre la RDC et le Rwanda.

L’objectif est de conclure et signer cet accord de paix global, d’ici au 18 août 2025.