RDC : Tshisekedi travaille à la formation d’un gouvernement resserré… et ouvert à d’autres forces sociopolitiques

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi

Près de cinq mois après l’annonce faite devant les membres de sa famille politique réunis au Chapiteau de la Cité de l’Union africaine, le président Félix-Antoine Tshisekedi s’apprête à concrétiser sa promesse de former un nouveau gouvernement, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et socio-économiques persistants.

Selon des sources proches de la Cité de l’Union africaine et du dossier, sauf changement de dernière minute, il s’agira d’un remaniement conduisant à la mise en place du gouvernement Suminwa II, dirigé une nouvelle fois par la Première ministre Judith Suminwa. Ce nouvel exécutif devrait être à la fois resserré – avec un nombre réduit de ministres – et ouvert à d'autres acteurs et forces sociopolitiques.

En mars dernier, sur instruction du chef de l’État, le professeur Cashmir Eberande Kolongele, conseiller spécial en matière de sécurité, avait conduit des consultations avec diverses forces sociopolitiques du pays. Ces discussions, qualifiées par certains d’initiatives « made in Union sacrée », visaient à préparer la formation d’un gouvernement d’union nationale. Toutefois, les principales forces d’opposition et plusieurs figures de l’opposition politique n’y avaient pas pris part.

Alors que le chef de l’État s’apprête à renouveler l’équipe gouvernementale, des appels se multiplient en faveur de la tenue d’un dialogue national inclusif, sous l’égide de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), porteuses de l’initiative baptisée « Pacte social pour la paix ». Pour ces acteurs, les efforts diplomatiques à l’échelle régionale et internationale ne suffisent pas à résoudre la crise sécuritaire et les multiples tensions qui secouent actuellement le pays.

À la suite des rencontres avec les représentants des Églises catholique et protestante, Félix Tshisekedi a mis à disposition une équipe de son cabinet afin de participer aux travaux de concertation initiés par les deux confessions religieuses. Les discussions se poursuivent, et le président attend un rapport final sur les conclusions de ces échanges.

Clément Muamba