En marge de la célébration de la fête de l'indépendance en République Démocratique du Congo, Moïse Katumbi Chapwe, président de Ensemble pour la République s'est une nouvelle fois opposé à toute "tentative" de changement ou de révision de la constitution actuelle. Se référant à son combat mené au sein de la majorité présidentielle ( MP) conduisant à son départ et à la création du groupe de 7 partis politiques (G7), Moïse Katumbi promet une fois de plus de mener ce combat face au régime Félix Tshisekedi pour faire respecter la constitution
"On n'a pas le droit de changer cette constitution. En 2015, j'avais prononcé pas de troisième faux penalty et nous nous sommes battus pour ça et nous nous battrons pour ça, le vrai changement de la constitution c'est le social de la population congolaise,les infrastructures au pays, les routes, la santé, les écoles, les gens qui pensent à changer la constitution je crois il faut être malade, il n'y a rien qui marche au pays,la souffrance est totale c'est parce qu'on veut s'éterniser au pouvoir non ! Il y a un temps pour tout donc nous devons savoir que nous sommes tous passagers sur cette terre", a rappelé Moïse Katumbi Chapwe dans son message diffusé sur son compte X.
À la question de savoir, pour le régime en place, si c'est l'actuelle constitution qui bloque le développement du pays, Moïse Katumbi pense que ce n'est pas la loi fondamentale qui bloque mais plutôt l'incompétence qui caractérise les dirigeants actuels de la RDC
"Pas du tout, c'est l'incompétence qui bloque le développement et non pas la constitution, nous avons une très bonne constitution mais nous avons des leaders qui manquent de visions, ce Congo avec le programme qu'on avait on allait le transformer avec cette même constitution et les gens allaient suivre le modèle de notre pays donc pour moi, la constitution est sacrée, on ne doit pas la toucher, je me suis battu en 2015 si je démissionnais comme gouverneur c'était pour qu'on ne touche pas la constitution, dans la politique il faut savoir il y a le temps où on est au pouvoir et il faut savoir aussi plier ses bagages quand le mandat prend fin", a conseillé Moïse Katumbi.
Quelques mois plus tôt, devant la communauté congolaise vivant en Belgique, le Président Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place dans les prochains jours d'une commission nationale multidisciplinaire censée réfléchir pour arriver à la proposition d'une nouvelle constitution en République Démocratique du Congo. Répondant à une question de l'assistance en rapport avec les cumuls des fonctions, Félix Tshisekedi a précisé que l'actuelle constitution mise en place à la suite d'un conflit avec les belligérants, est devenue obsolète et cadre plus avec les réalités politiques du moment.
À la lumière de l'actuelle constitution en vigueur en RDC, Félix Tshisekedi ne peut plus se présenter aux élections au-delà de son second mandat. Le second mandat obtenu à l'issue du 4e cycle électoral est son dernier mandat à la tête de la République Démocratique du Congo. Sur terrain, certaines formations politiques de l'opposition mettent déjà en garde Félix Tshisekedi contre toute tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà de ces deux mandats.
Clément MUAMBA