Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a indiqué que le gouvernement continue de suivre de près la situation sécuritaire à l'Est du pays, notamment la poursuite des opérations pour préserver la vie de nos compatriotes et défendre l'intégrité du territoire. Ceci ressort de sa communication lors de la 130e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 22 mars 2024 à la Cité de l'Union Africaine.
"De même, il est préoccupé par le phénomène des enlèvements qui sévit dans le territoire d'Ango, province du Bas-Uele, opéré par les milices ougandaises LRA. Ces actes de terrorisme visent particulièrement les adolescents. Au regard de la gravité des faits, il a demandé au VPM, ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, de prendre toutes les dispositions utiles pour traquer les auteurs de ces actes en vue de la libération des otages et de l'éradication de ce phénomène qui perturbe non seulement la vie des paisibles citoyens mais aussi et surtout le bon déroulement de la scolarité des enfants de la contrée", rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
À lui de prévenir :
"Le gouvernement rappelle à tous les auteurs de ces actes ignobles commis depuis des décennies sur nos paisibles populations, particulièrement sur les femmes et les enfants, qu'avec la levée du moratoire sur l'exécution de la peine de mort, il n'hésitera pas un seul instant à appliquer celle-ci en cas de condamnation définitive par les Cours et Tribunaux."
Une trentaine d’enfants ont été enlevés par l’armée de résistance du Seigneur (LRA) depuis le 14 mars dernier, dans le territoire d’Ango (Bas-Uele), a appris ACTUALITE.CD des sources administratives locales. L'incident s'est produit à Digba, une entité se trouvant à environ 45 kilomètres du centre d'Ango, dans la chefferie Sasa. Selon l’administrateur du territoire d’Ango, Marcellin Lekabusiya, les faits se sont déroulés la nuit. Parmi les victimes, il y a 14 garçons. Les assaillants ont aussi pillé de fond en comble les biens du principal centre de santé local, selon la même source.
Lors de la législature passée déjà, la députée nationale Grâce Neema Painiye avait, dans une motion d'information à l’Assemblée nationale, évoqué l’insécurité qui bat son plein dans les territoires d’Ango et de Bondo dans la province du Bas-Uélé. Selon cette élue du territoire d’Ango, des rebelles centrafricains Séléka, des éleveurs Mbororo et la LRA sont à la base de cette situation dans cette partie du pays. Ces hommes armés centrafricains prennent en otage des enfants qui, jusqu'à ce jour, sont introuvables.
Clément MUAMBA