Nord-Kivu : deux femmes violées lors de cambriolages à Goma et Nyiragongo

Illustration/Ph. ACTUALITE.CD

Lors d'incursions dans des maisons, notamment en territoire de Nyiragongo et dans la ville de Goma, les voleurs ont réussi à emporter plusieurs biens matériels et ont, à leur passage, violé deux femmes, dont une fille d'au moins 12 ans et une femme d'une quarantaine d'années. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 mars 2024 et celle du 14 au 15 mars 2024.

« Dans le village Turunga, groupement Munigi en territoire de Nyiragongo, des bandits armés ont fait incursion dans plusieurs maisons. Ils ont réussi à voler dans 5 maisons, emportant beaucoup de biens de valeur. Ils ont également violé une jeune fille de 12 ans, et cela devant ses parents. Nous dénonçons cette insécurité avec la dernière énergie et demandons aux autorités de nous écouter cette fois, car nous sommes en insécurité totale. Il y a des crépitements de balles chaque soir. Les voleurs nous insécurisent et quand ils commencent à violer, cela devient très grave », déplore Thierry Gasisiro, rapporteur de la société civile de Nyiragongo.

Au quartier Mapendo sur l'avenue Tumbula à Goma, vendredi 15 mars dernier, d'autres voleurs ont également violé une femme d'une quarantaine d'années et emporté plusieurs biens matériels.

« Ils ont fait incursion dans plusieurs maisons vers 3 heures du matin. J'ai bien vu, c'était des hommes en tenue militaire avec des armes. Ils ont cassé plusieurs portes. Quand ils sont arrivés chez moi, ils ont pris tout mon argent et deux d'entre eux m'ont violée », a témoigné la victime en larmes au micro de Actualite.Cd.

Le chef de l'avenue Tumbula informe que son entité est devenue « la cible de plusieurs malfrats qui opèrent en tenue militaire et armés ».

Tout en déplorant l'insécurité urbaine dans la ville, ce cadre de base plaide pour « la restauration de la sécurité dans la ville et le renforcement des effectifs des militaires loyalistes dans les patrouilles nocturnes ».

Dans plusieurs quartiers de la ville de Goma, notamment au quartier Lac-Vert et Kyshero, les civils identifiés aux « wazalendo » sont pointés du doigt par la population d'être à la base de l'insécurité dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo.

Yvonne Kapinga, à Goma