Affrontements FARDC-M23 à Bwito (Rutshuru): des déplacés affluent massivement à Kanyabayonga (Lubero)

Des déplacés vident le site de Kanyaruchinya pour se diriger vers Goma
Des déplacés vident le site de Kanyaruchinya pour se diriger vers Goma

D’intenses affrontements se poursuivent entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 dans plusieurs agglomérations de la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Plusieurs sources confirment la reprise des combats depuis tôt le matin de ce mercredi, 6 mars 2024, après ceux signalés, la veille sur les axes Kirima, Nyanzale, Kibirizi et environs. Des détonations d'armes lourdes et légères, entendues dans ces entités précitées ont provoqué de nouveaux déplacements des populations. Les habitants, en majorité des femmes et des enfants, se sont déplacés dès la nuit vers Rwindi (territoire de Rutshuru), Kanyabayonga (territoire de Lubero).

« Il y a eu reprise des combats ce mercredi matin sur les collines surplombant Kirima, Mushweshwe, Nyanzale, sur la route qui mène vers Kikuku. Mardi soir, les FARDC, appuyées par les combattants Wazalendo ont réussi à contenir l’avancée de l’ennemi dans les axes Kirima, Nyanzale, Kibirizi et ailleurs. L’objectif pour l’ennemi est de déborder les positions de la coalition FARDC-Wazalendo pour aller atteindre le carré minier de la société minière du Kivu, SOMIKIVU à Lueshe », témoigne le président de la société civile du groupement Mutanda, Mbay Mukayanga Muviri. 

La région de Nyanzale abritait déjà des sites des déplacés ayant fui il y a plus d’une année notamment les localités Kikuku, Bwalanda, Kibirizi, Mutanda depuis le début de la guerre du M23. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 100 000 personnes, déplacés et populations hôtes, auraient fui suite aux récents combats.

Ces affrontements sont signalés alors que la délégation mixte, en provenance de Kinshasa depuis le week-end dernier, séjourne encore dans la zone. Elle est composée, notamment, des membres du gouvernement central, des députés nationaux ainsi que des humanitaires. Ils sont dans la zone, pour non seulement  évaluer la situation sécuritaire sur terrain mais aussi apporter assistance à des milliers des déplacés qui ne cessent d'affluer dans différents camps, suite à l’intensification des combats. Après l’étape de Goma, les membres de cette délégation sont annoncés pour ce mercredi dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu. 

Jonathan Kombi, à Goma