Dans la soirée du jeudi 28 février au vendredi 1er mars, une attaque meurtrière a secoué le quartier Nzuma, situé au nord-est de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette attaque a entraîné la mort tragique de trois personnes, dont un enfant, et a laissé deux autres individus grièvement blessés. Ce sombre événement a été revendiqué par l'ISCAP/ISIS (Islamic State’s Central Africa Province), une branche du groupe terroriste État islamique (ISIS) active principalement dans l'est de la République Démocratique du Congo et, dans une moindre mesure, en Ouganda, sous le label des ADF. Ce groupe est connu pour ses attaques violentes contre les civils, les forces de sécurité et les symboles de l'autorité gouvernementale, dans le but d'étendre son influence et d'établir un califat conformément à sa vision extrémiste de l'islam.
L'attaque a commencé vers 21 heures locales, lorsqu'un groupe d'assaillants a ciblé des civils dans le quartier. Selon Nicolas Kambale Mukanzali, président de la société civile du quartier Nzuma, les agresseurs avaient préalablement pris en otage un couple dans leur champ, à l'est de Mavivi, utilisant ces otages comme éclaireurs pour atteindre et attaquer le quartier Nzuma. Leur objectif semblait être de s'approvisionner en nourriture et en médicaments. Malheureusement, lors de cette incursion, un père de famille a été tué à la machette, un jeune homme et un enfant ont été abattus par balle, tandis que la femme otage a réussi à s'échapper.L'armée a confirmé la survenue de cette attaque et a indiqué qu'elle avait entraîné la mort de quatre personnes et blessé deux autres. Les forces de sécurité poursuivent les assaillants dans la région environnante, notamment vers la rivière Nzuma et dans la forêt de Mayangose.
La réaction de la communauté a été immédiate : dès le lendemain matin, la tension a monté dans la localité voisine de Mavivi. Des jeunes, exprimant leur colère face à cette nouvelle attaque, ont barricadé la route nationale numéro quatre. L'armée a réagi en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui répondaient par des jets de pierres.