“ Une personne vivant avec handicap peut-il aussi devenir un enseignant ? Car vos états physiques ne sont pas bons pour l’enseignement ”. C’est le résumé d’un discours collecté, au cours réunion des radios clubs, par les équipes de Sango ya bomoko.
Ce qu’il faut retenir
Une personne à mobilité réduite ou vivant avec un handicap, comme toute personne humaine, peut exercer le métier d’enseignement pourvu qu’il dispose des qualités intellectuelles et physiques pour ce faire.
Le métier d’enseignant requiert globalement que l’enseignant ait une bonne santé, une voix audible et une bonne ouïe pour bien dispenser son cours. « Dans le cadre d'une santé déficiente, il devra fréquemment interrompre son travail, se faire remplacer, ce qui n'ira pas sans conséquence sur les élèves. Une mauvaise santé va souvent de pair avec un caractère maussade, ce qui nuit grandement aux relations avec les autres acteurs impliqués dans le processus «enseignement-apprentissage». En conséquence, l'enseignant doit être une personne en forme physiquement.», d’après le mémoire de Edmond Jean Kechnor, édité à l’Institut universitaire des sciences de l'éducation Port au Prince en 1997.
Sur le plan pédagogique, les experts du sous-secteur de l'EPST contactés par Sango ya Bomoko rappellent tout de même que le handicap de l'enseignant ne devrait pas donner lieu à une forme de stigmatisation auprès des élèves. C'est souvent le cas au niveau primaire où les écoliers sont très curieux et attribuent souvent des surnoms à un enseignant frappé d'une infirmité.
Au niveau des cycles secondaire et universitaire où les élèves et étudiants font preuve de maturité, il se pose moins de problèmes vis-à-vis des enseignants vivant avec handicap.
Le travail étant à la fois un droit et une obligation pour tout congolais, d'après la constitution, les personnes vivant avec handicap ne doivent faire l'objet d'aucune discrimination pour accéder à un métier. L'Etat a le devoir de créer des emplois adaptés à certains handicapés.
-------------------------------------------------------
Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.